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OTTAWA – L’entente sur les garderies, annoncée aujourd’hui en Ontario, donne encore plus de poids aux arguments de ceux qui insistent pour l’adoption rapide du budget fédéral – mais le plus grand syndicat du Canada craint aussi que la province ne s’oriente dans la mauvaise direction.

« Nous sommes heureux de voir qu’une entente bilatérale a été garantie et qu’il y ait plus d’argent pour les services de garde à l’enfance, mais l’espace accordé aux garderies à but lucratif, qui leur permet de grandir en même temps que le système ontarien, est une grave erreur », affirme Paul Moist, président national du Syndicat canadien de la fonction publique.

« Le Manitoba vient d’annoncer que son système ne croîtrait que dans le secteur sans but lucratif – une décision qui donnera un bon départ au programme. Nous demandons aux gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux d’amener les meilleures bases qui soient pour l’expansion des services d’apprentissage et de développement de la petite enfance en ne finançant que des services sans but lucratif. »

L’expérience au Canada et ailleurs dans le monde montre que les services sans but lucratif sont de meilleure qualité et sont la façon la plus efficace de dépenser l’argent public. L’ouverture accordée au secteur privé est aussi une ouverture aux contestations intentées par les entreprises étrangères de garde d’enfants, en vertu des accords de commerce internationaux.

Paul Moist craint également que les promesses électorales des libéraux ne continuent de se diluer. Les ententes signées jusqu’à maintenant sont toujours basées sur des frais imposés aux parents et sur des subventions inefficaces, plutôt que sur un modèle québécois, aux frais peu élevés et dont le financement est public.

« Pour transformer notre mosaïque de services en système accessible et à coût abordable, nous devons éliminer les subventions et les frais imposés aux parents. Nous ne permettrons pas au gouvernement libéral d’oublier sa promesse », avertit M. Moist.

M. Moist a souligné l’engagement de la province à améliorer le recrutement et la conservation de ses employés de garderies comme étant une étape positive. « Avoir suffisamment d’employés pour répondre à la demande est la clé du succès pour un système de garde à l’enfance en croissance rapide », ajoute Moist.

Le SCFP va continuer de se battre pour l’amélioration des programmes de garde à l’enfance pendant que l’Ontario et les autres provinces poursuivent le développement de systèmes à long terme dépassant l’entente de principe d’aujourd’hui. Le SCFP invite aussi ses membres à communiquer avec leur député pour insister sur l’urgence d’adopter le nouveau budget fédéral amélioré et de mettre fin à la bisbille procédurale et aux mesquineries partisanes.

« Il faut commencer à réaliser les priorités des Canadiens. Lorsque nous aurons l’argent voulu pour les garderies, le logement, les collectivités et les autres besoins immédiats, nous pourrons nous attaquer aux problèmes de corruption qui affligent ce gouvernement », conclut Paul Moist.

Les 540 000 membres du Syndicat canadien de la fonction publique offrent un vaste éventail de services publics dans les collectivités de tout le pays. Plus de 5000 membres du SCFP sont des travailleuses de garderies.

Pour renseignements :
David Robbins, communications du SCFP, cell. (613) 878-1431;
Paul Moist, président national du SCFP, cell. (613) 558-2873;
Claude Généreux, secrétaire-trésorier national du SCFP (porte-parole francophone), cell. (613) 794-8395.