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Un nouveau rapport explique en détail la dévastation causée par la privatisation des services de soutien dans le secteur de la santé en Colombie-Britannique. Le rapport, rédigé conjointement pour le Centre canadien des politiques alternatives par Jane Stinson et Marcy Cohen, respectivement chercheures pour le SCFP et le SEH, suit des travailleuses à partir du moment où leur emploi a été privatisé. Le visage humain que les chercheures donnent à la privatisation à grande échelle est une grimace de douleur.

« Les conditions de travail de ces travailleuses privatisées sont d’une dureté inacceptable, conclut le rapport. Dans la plupart des cas, avec le revenu de ce travail, les familles vivent sous le seuil de la pauvreté. La sous-traitance met en danger non seulement la santé de ces travailleuses, mais aussi le bien-être de leurs familles et des patients dont elles prennent soin. »

Des entrevues en profondeur menées auprès de 24 travailleuses révèlent que ce sont les travailleuses de couleur qui supportent le gros du fardeau de la privatisation. Beaucoup vivent dans la pauvreté. Elles arrivent à peine à payer le loyer et doivent occuper un autre emploi pour joindre les deux bouts. Les répercussions pour les collectivités de la C.-B. sont aussi très importantes.

Les participantes soulignent que l’augmentation de la charge de travail et les politiques de l’entreprise ne leur laissent que peu de temps à consacrer aux patients et aux pensionnaires. « L’épuisement, la douleur, la maladie et les accidents sont fréquents » et cette douleur s’étend à la vie familiale des travailleuses, car les participantes disent se sentir « impatientes ou épuisées ». Parce qu’elles disposent de si peu de revenu et de temps, les travailleuses et leur famille participent moins à la vie de leur collectivité.

Les participantes confirment les conclusions d’autres recherches qui montrent que les économies que veulent réaliser les entreprises ont mené à un « personnel de nettoyage surchargé de travail, mal soutenu et transitoire ». Cette situation crée une crise d’hygiène majeure dans les établissements qui s’efforcent de contrôler les infections résistantes aux antibiotiques. Ajoutez à cela les coûts entraînés par un nettoyage inadéquat, des services sociaux dont ont besoin les familles des travailleuses et des accidents de travail, et vous vous retrouvez avec une énorme facture pour la privatisation.

Visitez www.policyalternatives.ca pour télécharger « The pains of privatization: How contracting out hurts health support workers, their families, and health care ».