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Malgré la médiation, les négociations dans les services sociaux en Colombie-Britannique ont pris une mauvaise tournure. En effet, lAgence des employeurs des services sociaux communautaires (CSSEA) mène, à léchelle de la province, un vote de lock-out qui doit se terminer dici le 16 janvier.

« LAssociation des négociations syndicales (UBA), qui représente 13 syndicats, dont le SCFP, veut négocier une convention collective, mais les employeurs ont opté pour la voie du conflit », affirme le conseiller syndical Bob Toop.

Comme il la fait dans le conflit des travailleuses et travailleurs des traversiers, le gouvernement Campbell met le cap sur une confrontation inutile.

Le gouvernement a ordonné aux agences communautaires de réduire de 35 millions de dollars par année les services locaux à certaines personnes les plus vulnérables de la société. La CSSEA exige une énorme diminution des salaires, des avantages sociaux et des heures de travail, et lélimination des congés de maladie. En tout, ces reculs coûteront aux travailleuses et travailleurs plus de 140 millions de dollars pendant la durée de lentente proposée. Sous la pression du gouvernement, les employeurs ont entrepris une stratégie de lock-out avant même de commencer à négocier sérieusement.
De nombreux avantages sociaux, dont la sécurité demploi et la parité salariale, avaient déjà été éliminés par la loi 29, adoptée en janvier 2002.

Pour sa part, lUBA a soumis une proposition visant à maintenir la plupart des éléments de la convention collective. LUBA a aussi présenté une demande de désignation de services essentiels pour protéger les personnes quelle dessert contre la dangereuse stratégie de lock-out de la CSSEA.

Les travailleuses et travailleurs des services sociaux communautaires offrent des services à des milliers de personnes et de familles vulnérables, dont des enfants et des adultes atteints de retards mentaux et de développement, de femmes fuyant la violence et de jeunes à risque.

Ces travailleuses et travailleurs sont déjà moins payés (entre 1,73 $ et 12,03 $ lheure de moins) que des travailleuses et travailleurs qui font un travail semblable. La plupart ont un diplôme universitaire ou collégial et ploient sous des charges de travail impossibles à cause des compressions imposées par le gouvernement.

« On a coupé dans le gras jusquà los. Au lieu de réduire davantage, les employeurs devraient se joindre à nous pour exiger que le gouvernement restaure le financement nécessaire », dit Bob Toop.