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Imaginez que vous donniez votre salaire durement gagné à vos employeurs, avec instructions de faire ce qu’ils veulent de l’argent pendant le reste de votre vie professionnelle. Pour la plupart des membres du SCFP dont les régimes de retraite sont contrôlés par les employeurs, ce n’est pas difficile. C’est exactement ce qui passe chaque fois qu’ils reçoivent un chèque de paie. « Les régimes de retraite sont les salaires différés des travailleuses et des travailleurs, a expliqué le recherchiste du SCFP Raymond Léger, au forum sur les régimes de retraite qui se tenait le 26 octobre, premier soir du congrès. Le contrôle de ces “salaires” doit être une priorité de négociation », a-t-il dit à la foule qui remplissait la salle. « Les régimes de retraite contrôlés par les employeurs ne favorisent pas les intérêts des travailleuses et des travailleurs, selon Raymond Léger. Les surplus des régimes de retraite devraient servir à bonifier les avantages sociaux des membres – après tout, cet argent nous appartient. » Mais les employeurs utilisent ces surplus pour réduire leurs cotisations – c’est-à-dire pour s’offrir une « suspension des cotisations ». « Tous nos régimes de retraite pourraient être meilleurs et c’est à la table de négociation que nous obtiendrons ces améliorations », a précisé M. Léger. Il a invité les congressistes à mobiliser leurs membres autour d’objectifs précis. « Nous voulons le “contrôle”, mais nous devons aussi nous fixer des objectifs en matière d’avantages sociaux, d’indexation et d’investissement éthique. » Certains membres doutent de la viabilité des régimes de retraite administrés conjointement mais, selon Raymond Léger, les régimes les plus « vulnérables » sont ceux qui sont entièrement contrôlés par les employeurs. Maria Wahl, une militante du SCFP qui a participé avec M. Léger au panel sur les régimes de retraite, connaît bien l’importance de l’administration conjointe d’un régime de retraite. En effet, Mme Wahl, administratrice du SCFP au régime de retraite municipal de la C.-B., a réussi à empêcher son régime de retraite d’investir dans des partenariats public-privé qui ciblaient des services municipaux. « Il n’était pas question d’appuyer des projets 3P qui visaient les emplois de nos membres – ceux-là mêmes qui cotisent au régime », a-t-elle dit aux congressistes. Beth Smillie