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Des rapports récents sur le SRAS (syndrome respiratoire aigu sévère) dans plusieurs provinces inquiètent les membres du SCFP qui fournissent des services publics de première ligne dans nos collectivités. Notre syndicat contrôle la situation et travaille étroitement avec les responsables de la santé publique pour s’assurer que les membres du SCFP reçoivent l’information disponible la plus récente et la plus précise possible.

Cette Alerte au danger est publiée pour offrir des renseignements supplémentaires et une direction en plus de celles fournies par la division de la santé publique de Santé Canada, par l’Organisation mondiale de la santé et par les employeurs. Cette Alerte explique ce que nous savons présentement sur le SRAS, ce que sont vos droits en vertu des lois sur la santé et la sécurité du travail et sur l’indemnisation et ce que les sections locales du SCFP devraient exiger de la part des employeurs.

Qu’est-ce que le SRAS et comment est-il transmis?

Le SRAS est une maladie respiratoire mieux connue comme la pneumonie atypique. Selon les experts, la maladie est causée par un nouveau virus lié au rhume. La maladie a été rapportée chez des personnes en Asie, en Amérique du Nord et en Europe. Présentement, les experts des maladies infectieuses croient qu’un contact étroit avec une personne infectée est nécessaire pour que le virus se transmette d’une personne à une autre. La voie de transmission la plus probable est par des gouttelettes expirées et le contact avec des sécrétions corporelles d’une personne infectée. Jusqu’à maintenant, la majorité des cas professionnels déclarés l’ont été chez le personnel des soins de santé et le personnel hospitalier qui soigne des malades atteints du SRAS.

Combien de membres du SCFP ont été affectés?

En date du 31 mars 2003, huit membres du SCFP ont été diagnostiqués comme souffrant du SRAS. Ce sont trois personnes dans les soins hospitaliers et quatre ambulanciers qui ont été en contact avec des patients de l’Hôpital Grace de Scarborough à Toronto et un ambulancier en Colombie-Britannique.

De plus, il y a des centaines de membres du SCFP, dont les travailleurs hospitaliers, les techniciens ambulanciers, les travailleurs des services sociaux et autres, hommes et femmes, qui ont été mis en isolement à cause d’une exposition possible au SRAS.

Quels sont les symptômes du SRAS et quel est son degré de contagion?

Les principaux symptômes du SRAS sont la fièvre (supérieure à 38o C ou 100,4o F), une toux sèche, l’essoufflement ou de la difficulté à respirer. Le SRAS pourrait aussi être lié à d’autres symptômes dont les maux de tête, des raideurs musculaires, la perte d’appétit, la confusion, des éruptions cutanées et la diarrhée.

Qui risque une exposition professionnelle?

Les travailleurs des soins de santé, les ambulanciers, les travailleuses des soins aigus et des soins de longue durée, les travailleuses dans les soins communautaires et les travailleurs des services sociaux, hommes et femmes, qui traitent ou prennent soin des personnes atteintes du SRAS courent un plus grand risque d’être atteint du SRAS. Mais toute personne qui est en contact direct avec le public risque d’être exposée au SRAS. Voilà pourquoi le SCFP demande aux employeurs de prendre toutes les précautions raisonnables et de soutenir les comités mixtes de santé et de sécurité pour prendre des mesures proactives afin d’empêcher la transmission de la maladie.

Que peut-on faire pour réduire les risques?

La manière la plus efficace de contrôler et de prévenir la transmission du SRAS est de prévenir toute exposition. Les comités mixtes de santé et de sécurité au travail devraient revoir comment la maladie peut se transmettre afin de déterminer les meilleures mesures de contrôle à prendre. Les mesures varieront selon le travail.

Les sections locales du SCFP devraient être conscientes des mesures de contrôle suivantes :

Soins de santé

Santé Canada et l’Organisation mondiale de la santé recommandent les mesures suivantes dans les situations des soins de santé où il y a un risque de transmission de la maladie :

1. Protection respiratoire et protection oculaire ou masques faciaux

  • Porter les masques N95 lors de tout contact avec les patients. Les masques N95 filtrent l’air avant son inhalation. Ils sont différents des masques chirurgicaux. Les masques chirurgicaux sont conçus pour empêcher les sécrétions respiratoires de la personne qui porte le masque d’entrer dans l’air. Le masque « N95 » est évalué par le gouvernement et signifie que les masques bloquent environ 95 pour cent des particules de la taille de 0,3 microns ou plus. Par exemple, ces masques répondent aux directives du Centre de contrôle et de prévention des maladies pour la protection contre la tuberculose. Les sections locales devraient insister pour que des masques ou une protection respiratoire réponde à la classification N95 ou plus soient fournis aux membres du SCFP.
      
  • Changer les masques chaque fois qu’ils sont humides ou selon les recommandations du fabricant.
      
  • Les protections oculaires ou les masques sont recommandés dans les cas de risques d’éclaboussures de fluides ou de sécrétions corporelles.


2. Gants

  • Le port de gants est recommandé pour tout contact avec les patients.
  • Se laver les mains quand on enlève les gants.
  • Ne pas réutiliser ou laver les gants.


3. Blouses

  • Les travailleuses et travailleurs des soins de santé devraient porter des blouses à manches longues lorsqu’il y a un contact direct avec des patients atteints du SRAS ou leur environnement.
  • Enlever les blouses avant de quitter la chambre du malade.


4. Se laver les mains

  • Il faut se laver les mains avant et après tout contact avec un patient, après tout contact avec des sécrétions ou des liquides corporels et après tout contact avec des objets possiblement contaminés par des sécrétions respiratoires.


5. Chaussures

  • Ne porter que des chaussures qui peuvent être décontaminées.

Nettoyage et manipulation du linge

Il faut prendre des précautions et l’équipement de protection personnelle adéquat devrait être fourni aux personnes qui nettoient les chambres et les surfaces et qui risquent de manipuler du linge contaminé. Les chambres et toutes les surfaces doivent être nettoyées avec un désinfectant à large spectre certifié pour tuer les virus. Le produit doit être bien dilué et utilisé selon les précautions recommandées. Le linge des patients doit être préparé sur les lieux pour le personnel de la buanderie. Il faut porter l’équipement de protection personnelle adéquat et placer le linge dans des sacs à l’épreuve des biorisques.

Autres secteurs

Les organisations et le gouvernement n’ont pas encore fourni de directives adéquates pour les travailleuses et travailleurs en dehors du secteur des soins de santé. Les comités mixtes de santé et de sécurité ont un rôle de leadership à jouer pour évaluer les situations de travail particulières et pour exiger des protections adéquates pour leurs membres. Tous les employeurs dont le personnel est en contact avec le public doivent obtenir des conseils de la part des responsables de la santé supplique, des ministères de la Santé et de tout autre expert au sujet des mesures pour protéger la santé et la sécurité des travailleuses et travailleurs.

Qu’est-ce que les sections locales du SCFP doivent demander aux employeurs?

Les employeurs ont des responsabilités légales très spécifiques pour protéger les travailleuses et travailleurs en vertu des lois provinciales et fédérales sur la santé et la sécurité. Ils doivent fournir une formation, de l’équipement et des vêtements de protection personnelle aux travailleuses et travailleurs exposés à la menace du SRAS.

Il faut consulter les travailleuses et travailleurs pour toute situation au travail qui pourrait mener à une exposition au SRAS et voir les mesures au travail qui sont en place pour contrôler les expositions. On encourage les membres à faire part de leurs préoccupations sur le plan de la santé et de la sécurité à leur employeur. On devrait demander aux employeurs quelles mesures de précaution, s’il y en a, les membres et les autres travailleuses et travailleurs devraient prendre pour prévenir toute infection.

Si les travailleuses et travailleurs sont insatisfaits de la réponse, la représentante ou le représentant de la section locale du SCFP au comité mixte de santé et de sécurité devrait demander une réunion d’urgence du comité mixte pour discuter des préoccupations des travailleuses et travailleurs.

Quel est le rôle des comités mixtes de santé et de sécurité?

Le SCFP estime que les comités mixtes de santé et de sécurité devraient être proactifs lorsqu’ils traitent des risques possibles au travail et que la consultation avec les travailleuses et travailleurs constitue la meilleure façon de traiter des inquiétudes en santé et sécurité. La menace possible du SRAS peut nécessiter une réunion d’urgence du comité pour revoir les politiques et procédures existantes pour le contrôle de l’infection. Cela pourrait aussi être une occasion de recommander et d’élaborer de nouvelles procédures pour le contrôle de l’infection. Les comités devraient également examiner les points suivants :



  • Le port d’un masque est-il nécessaire quand on traite avec le public?
      
  • Le port de vêtements, blouses, lunettes ou masques de protection est-il obligatoire?
      
  • Y a-t-il des installations pour se laver les mains après avoir été en contact avec des personnes atteintes du SRAS?
      
  • Quel dépistage sera fait auprès des clients avant de fournir un service?

Quels droits les travailleuses et travailleurs ont-ils pour refuser de faire du travail dangereux?

Les lois provinciales et fédérales sur la santé et la sécurité au travail accordent aux travailleuses et travailleurs le droit de refuser de faire du travail si elles ou ils croient que cela leur nuira ou nuira aux autres travailleuses et travailleurs. Des provinces (dont l’Ontario) et certains secteurs de compétence fédérale (dont les transporteurs aériens) limitent le droit de refus.

Les travailleuses et travailleurs en Ontario dans les soins de santé, les services d’urgence et l’éducation n’ont pas le droit de refuser du travail si leur refus met en danger la vie d’une autre personne ou si le danger fait partie de leur travail. Le personnel des soins de santé a en fait le droit de refuser de faire du travail si leur refus ne met pas en danger la vie d’une autre personne et si l’employeur n’a pas pris les mesures nécessaires pour traiter du danger.

Vous trouverez des renseignements sur le droit de refuser de faire du travail dangereux sur le site web du SCFP. De toute manière, nous encourageons les travailleuses et travailleurs de consulter la loi qui s’applique à elles et eux pour obtenir plus de détails.

Qu’arrive-t-il à mon salaire si je ne peux pas travailler?

Les travailleuses et travailleurs ne devraient pas avoir de problèmes financiers parce qu’elles et ils sont atteints du SRAS ou ont été exposés au risque de SRAS. Les personnes qui sont en quarantaine ne devraient pas subir de perte de salaire et leurs congés de maladie ou leur droit aux vacances ne devraient pas être affectés.

De manière similaire, les travailleuses et travailleurs dont les quarts sont annulés à la suite de la fermeture du service ne devraient pas être privés de salaire et elles et ils ne devraient pas avoir du temps compensatoire ou des jours de vacances pour compenser pour les quarts perdus. Si votre salaire est coupé, vous pouvez communiquer avec votre délégué syndical ou membre de l’exécutif syndical, homme ou femme.

Faut-il faire une demande d’indemnisation pour maladie professionnelle?

Le SCFP recommande de faire une demande d’indemnisation pour maladie professionnelle si les membres ont été diagnostiqués avec le SRAS, si on croit qu’ils sont infectés par le SRAS, ou sont mis en isolement à la maison parce qu’ils ont été en contact avec une personne atteinte du SRAS ou s’ils ont été envoyés à la maison parce que leur lieu de travail est fermé à cause du SRAS.

En Ontario, les travailleuses et travailleurs devraient faire une demande auprès de la Commission de la sécurité professionnelle et de l’assurance contre les accidents du travail dès que possible. Vous pouvez aussi le faire en composant le 1 800 567-2483 ou le (416) 344-3842 et demander de faire une demande d’indemnité. Vous pouvez aussi présenter un formulaire 8 ou 6, ou demander le nouveau formulaire qui couvre les travailleuses et travailleurs en quarantaine.

Dans les autres provinces, les travailleuses et travailleurs devraient faire une demande auprès de leur commission des accidents du travail respective.

Où puis-je trouver des renseignements supplémentaires?

Le SCFP national continuera de contrôler l’épidémie de SRAS. L’information sur le site web du SCFP (www.scfp.ca) sera mise à jour à mesure que les renseignements sont disponibles. Vous pouvez trouver des renseignements supplémentaires sur le SRAS sur les sites suivants :

Les membres du SCFP continueront de travailler pour s’assurer que les services publics sont fournis et que les employeurs prennent toutes les précautions pour protéger les travailleuses et travailleurs.

Le SCFP continuera d’offrir des conseils, de fournir des avis et de l’expertise sur le SRAS pour s’assurer que nos collectivités et nos membres n’auront pas de problème de santé te de sécurité.