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Le SCFP a une longue histoire de luttes victorieuses contre la privatisation des services publics. Nous avons démontré avec constance que la privatisation est plus coûteuse, moins fiable et de moindre qualité que les services publics directs. Les entreprises privées qui offrent des services à moindre coût le font généralement sur une base temporaire, c’est-à-dire jusqu’à ce que se présente l’occasion de faire grimper les prix. Elles mettent en péril la qualité en rognant sur les coûts et refilent les augmentations de coûts aux usagers. Notre cause contre la privatisation dépend de chacune de nos luttes locales. Voici quelques exemples de succès dans notre lutte contre la privatisation.

À Kingston, c’est une coalition qui s’est battue contre la privatisation de l’enlèvement des ordures

Les membres de la section locale 109 du SCFP se sont associés à une coalition communautaire pour faire échec aux projets de la ville qui voulait privatiser les services d’enlèvement d’ordures ménagères et de recyclage. À l’origine, la ville a été emballée par les promesses de Robinson Solutions, une entreprise locale qui affirmait pouvoir faire épargner 1 million de dollars par année à la ville si elle lui accordait le contrat de l’enlèvement et du recyclage des ordures ménagères. La ville a toutefois sous-estimé la force collective des employées et employés municipaux et de l’opposition locale qui, ensemble, ont formé une coalition antiprivatisation juste avant les élections municipales. La coalition a fait en sorte que le sujet de la privatisation de l’enlèvement des ordures ménagères devienne un élément central de la campagne électorale. La coalition a accusé la ville de ne pas avoir suffisamment consulté la population et a insisté sur les coûts plus élevés et l’absence d’obligation de rendre des comptes d’un service privé d’enlèvement des ordures. Des dépliants ont été distribués à toutes les portes de la ville et la coalition s’est adressée au conseil municipal après avoir organisé une manifestation animée devant l’hôtel de ville. La coalition a surtout visé les membres du comité Environnement et Transports de la ville, le comité chargé de présenter des recommandations sur le sujet au conseil municipal. Vers la fin d’octobre, le comité a recommandé que l’actuel conseil ne prenne aucun engagement dans le dossier de la privatisation. La recommandation a été adoptée par un vote du conseil de 16 à 0.

À St-Jean, on s’engage à ce que le traitement de l’eau demeure du domaine public

C’est grâce aux efforts du SCFP que les dirigeantes et dirigeants municipaux de St-Jean, Terre-Neuve, se sont engagés à veiller à ce que les usines de traitement des eaux usées, essentielles au nettoyage du port de St-Jean, demeurent la propriété du secteur public et soient géré par lui. St-Jean a donc rejeté la proposition d’une multinationale qui voulait se charger de la construction de cette coûteuse infrastructure.

Le port de St-Jean a été désigné comme le pire de tout le pays par le Sierra Legal Defence Fund. Les municipalités qui participent au nettoyage du port n’attendent plus que le gouvernement fédéral s’engage à assumer le tiers des coûts.

Winnipeg met de côté son projet de sous-traitance de l’entretien des barboteuses

Le conseil municipal de Winnipeg a abandonné son projet de confier l’entretien de 96 barboteuses à des groupes de bénévoles, après que le syndicat et les groupes communautaires aient réussi à faire signer, sur des cartes du SCFP, 5 000 opposants au projet. Un projet pilote en ce sens avait déjà échoué, en plus d’avoir coûté encore plus cher à la ville. Les membres de la section locale 5000 du SCFP sont donc de retour au travail dans toutes les piscines de la ville.

Le secteur privé n’est pas compétitif dans le domaine de l’entretien des véhicules

Un projet pilote mené en Alberta et soutenu par la section locale 46 du SCFP et la ville de Medicine Hat a démontré que le secteur privé n’est pas en mesure de faire concurrence aux travailleuses et travailleurs du secteur public. Le projet visait à étudier le coût de toutes les réparations effectuées sur les 22 voitures de police de la ville de Medicine Hat. On a confié l’entretien de 11 véhicules aux mécaniciennes et mécaniciens de la ville et les 11 autres ont été confiés à un concessionnaire local. Le projet a démontré que l’entretien des véhicules confiés au secteur privé a coûté 6,48 $ du kilomètre, alors que les membres du SCFP ont effectué le travail pour 4,78 $ du kilomètre. C’est surtout la différence du taux horaire qui est de 40 $ à la ville et de 45 $ au privé qui explique l’écart de prix.

Serco écarté de la gestion des installations de loisirs

Serco, un géant de la gestion des équipements spécialisé dans la prise de contrôle des services municipaux, a reçu un coup dur lorsque, en avril 2000, la municipalité régionale de Cap-Breton a décidé de mettre fin au contrat de la multinationale et de se charger elle-même de la gestion de son complexe sportif Centre 200. La section locale 759 du SCFP a convaincu la municipalité de revenir sur sa décision de confier la gestion du complexe sportif de Sydney à des sous-traitants en démontrant qu’elle était en mesure d’effectuer le travail au même prix. La municipalité régionale de Cap-Breton est la troisième à cesser d’avoir recours aux services de Serco cette année. Les contrats liant Serco et Ingersoll en Ontario ainsi que Weyburn en Saskatchewan ont aussi été résiliés à la suite de pressions exercées par la population qui protestait contre la diminution des services et l’augmentation des coûts.

Un projet de sous-traitance de l’entretien des routes est bloqué

Les travailleuses et travailleurs de la voirie de la Nouvelle-Écosse (section locale 1867 du SCFP) ont obligé le gouvernement conservateur de Nouvelle-Écosse à faire marche arrière dans le dossier de la privatisation des travaux d’entretien des autoroutes de la province. Le facteur décisif a sans doute été la campagne – Les routes ne sont pas une affaire privée – qui a mobilisé les membres de toute la province. Ils ont frappé à toutes les portes, sont intervenus auprès des femmes et hommes politiques et ont sollicité l’appui des leaders de la communauté. En informant les résidentes et résidents de la Nouvelle-Écosse de ce qui se tramait, ils ont obligé le ministre à les écouter. En dépit de cette victoire, la section locale demeure sceptique quant aux intentions réelles des conservateurs et elle maintient l’alerte pour être en mesure de combattre toute nouvelle tentative de privatisation.

L’entretien ménager par le secteur privé coûte plus cher

À Edmonton, la section locale 474 du SCFP a riposté à un projet de sous-traitance de l’entretien ménager dans un tiers des écoles. Elle a participé à un concours visant à comparer l’entretien effectué par la section locale dans cinq écoles à celui des entreprises du secteur privé dans cinq autres écoles. Les résultats ont été consignés par une instance indépendante pendant 17 mois. Les services des entreprises privées coûtent plus cher, le roulement de leur personnel est très élevé et elles sont nettement déficientes en matière de normes de sécurité. La sous-traitance est maintenant interdite jusqu’en 2003. À London en Ontario, un contrat à la Commission scolaire a été refusé à la firme de nettoyage ServiceMaster après que le SCFP ait mis au jour des erreurs totalisant 151 000 $ dans sa soumission.