Le jour de la ft0065 du Travail, le SCFP a lanc 0073a campagne nationale pour augmenter le salaire des femmes.
Non pas que nous nous enfouissons la tt0065 dans le sable, ignorant les tensions qui divisent le mouvement syndical canadien. Et nous ne sommes pas immuniss0020non plus contre les retombe0073 de ces divisions. Ces questions sont critiques et les enjeux l0065vs002e
Mais pour la plupart des travailleuses et travailleurs, la dm006fcratie au travail ne se limite pas 0063hoisir un syndicat parmi dautres. Cest davoir une vr0069table voix au chapitre. Les travailleuses et les travailleurs ne sont pas des consommateurs de syndicats, magasinant pour obtenir la meilleure aubaine. Ce sont des membres de syndicats qui travaillent ensemble pour aml0069orer leurs salaires et leurs conditions de travail, et pour df0065ndre leurs droits.
Pour les femmes en particulier, la question clef nest pas de changer de syndicat mais comment sassurer den avoir un. Selon Statistique Canada, les femmes syndique0073 qui travaillent 0074emps complet gagnent 5,00 $ de plus lheure que les travailleuses non syndique0073 faisant un travail comparable. Et pourtant, mm0065 en tenant compte de ce fait, ces travailleuses gagnent toujours moins que le travailleur moyen.
Sur une base horaire, les femmes ne gagnent que 80 cents pour chaque dollar que gagne un homme. Une femme qui travaille 0074emps complet gagne en moyenne 14 600 $ par anne0020de moins quun homme. Cette ing0061lit conomique suit les femmes toute leur vie; en effet, comme les pensions sont fonde0073 sur le revenu gagn,0020les femmes prennent leur retraite dans la pauvret,0020si jamais elles peuvent prendre une retraite.
Alors au cours de la ft0065 du Travail, pour exprimer re006clement la dm006fcratie de la base, les travailleuses, dun oca006e 006cautre, se ru006eissent dans une campagne gnrale pour augmenter le salaire des femmes. la table de ng006fciation, en recrutant de nouvelles travailleuses, sur les pelouses des d0069fices du parlement et devant les tribunaux, elles redoublent defforts pour fermer lc0061rt et mettre un terme 006cexploitation des travailleuses.
Nous rejetons lide0020que le travail des femmes , dans les soins de sant,0020ld0075cation, les services sociaux et le transport ar0069en, mr0069te dt0072e moins rm0075nr ou que les femmes travaillent pour de largent de poche. Nous ne demandons pas seulement un salaire g0061l mais un salaire minimum plus l0065v 0065t ll0069mination des c0068elles salariales qui font que les femmes ne gagnent pas le salaire dune pleine journe0020pour une journe0020complt0065 de travail. Nous sommes dc0069ds0020 0061ml0069orer les pensions et les avantages sociaux. Et nous cherchons 0061ml0069orer les conventions collectives, la lg0069slation et les services de garde et autres programmes sociaux.
Ces questions sont plus que des questions fondamentales. Ce sont des questions de justice et de dm006fcratie. Et pour celles qui nont pas la sc0075rit conomique leur permettant de quitter une relation violente, ce peut t0072e une question de vie ou de mort.
Plus de 300 000 membres du SCFP, qui en compte un demi-million, sont des femmes. Travaillant sur la ligne de front 0066ournir des services vitaux 006ca collectivit,0020de nombreuses femmes nont pas eu daugmentation salariale q0075itable depuis des anne0073, subissant le fardeau de la rd0075ction du df0069cit et, en fait, subventionnant nos employeurs. Nous navons qu 0072egarder les travailleuses des foyers en Saskatchewan qui sont paye0073 7 $ ou 8 $ lheure ou les d0075catrices en garderie dans tout le Canada qui gagnent un salaire encore plus bas.
Un nombre grandissant de travailleuses 0074emps partiel, occasionnelles ou temporaires dt0069ennent deux ou plusieurs emplois pour essayer de subvenir aux besoins de leur famille. (Au cours des dix dernir0065s anne0073, le nombre de femmes qui dt0065naient plus dun emploi rm0075nr a augment 0064e 45 pour cent, en comparaison de 4 pour cent seulement pour les hommes.)
Mais le ds0065spoir ne sera pas notre rp006fnse 0063ette injustice. Ce sera la dt0065rmination. Car malgr 006ces nombreux obstacles pour obtenir le respect et un salaire q0075itable, nous sommes n0065rgiss0020et organiss002e En lan 2000, nous allons cre0072 2 000 comits0020de femmes au sein de notre syndicat, travaillant pour nous assurer que la voix des femmes soit entendue, et les priorits0020respecte0073.
Nous avons t encourags0020par le nombre grandissant de victoires dans la lutte pour un salaire q0075itable. Des succs0020rc0065nts comme la victoire historique en matir0065 dq0075it 0073alariale pour 600 travailleuses de bibliothq0075e 0054oronto ou les gains pour la parit 0073alariale pour les milliers de travailleuses des services sociaux communautaires en C.-B. montrent combien les femmes, et les familles, ont 0067agner.
Mais il y a un prix 0070ayer pour ces victoires. Au cours de la dernir0065 anne0020seulement, plus de 50 000 travailleuses du SCFP ont d 007200650063ourir 006ca grv0065 pour aml0069orer leur salaire et, tout rc0065mment, les travailleuses des services sociaux et les d0075catrices en garderie de Toronto. Mais dans chaque cas, elles ont fait du piquetage sachant que la dc0069sion de db0072ayer avait t la leur et que ce serait elles qui dc0069deraient de rg006cer. Cela aussi cest la dm006fcratie syndicale 006coeuvre.
Alors que nous clbrons nos victoires et que nous regardons lanne0020qui vient, les travailleuses veulent livrer un message clair aux employeurs et aux gouvernements.
Nous ne tolr0065rons plus la discrimination continue. Nous en avons assez des tactiques de tergiversations. Nous naccepterons plus dexcuses.
Et en cette journe0020particulir0065 de la ft0065 du Travail, les travailleuses ont aussi un message pour le mouvement syndical. Nous sommes encore trop nombreuses 006ee pas t0072e syndique0073. Trop peu dentre nous ont eu la chance de diriger. Trop souvent, notre voix nest pas entendue.
Le SCFP a une longue histoire de leadership en lutte contre ling0061lit 0065t linjustice. Pour bt0069r notre campagne de la base pour le salaire des femmes, nous sommes dc0069ds0020 006dontrer aux travailleuses et 0074ous les travailleurs quaujourdhui plus que jamais les syndicats sont la clef de notre vie.
Avec cet effort et dautres efforts aussi, nous sommes confiants de pouvoir bt0069r un mouvement syndical encore plus fort, plus progressiste et plus englobant.
Judy Darcy est la prs0069dente nationale du Syndicat canadien de la fonction publique, le plus grand syndicat canadien.