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Dans un exposé présenté au comité parlementaire sur le commerce international, le SCFP du Manitoba a livré un message clair : la façon dont le Canada négocie les ententes commerciales est mauvaise et mine le droit des citoyennes et citoyens d›établir des priorités.

Devant le comité, le président de la Division, Paul Moist, a expliqué que, contrairement à l’Accord de libre-échange négocié entre le Canada et les Etats-Unis dans les années 80, les pourparlers qui se déroulent actuellement sur l’ALÉNA suivent une approche descendante. Cela signifie que tout est inclus, à moins d›être spécifiquement exclu. Le processus des accords commerciaux précédents était ascendant, c’est-à-dire que tout était exclu, à moins d›être spécifiquement inclus.

« Tout cela semble technique et sans intérêt, a dit Moist, mais si nous laissons les grandes sociétés prendre le pas sur les gouvernements démocratiques, nous perdrons à jamais notre capacité d›établir des priorités. Nous avons vu ce qui se passe lorsque les sociétés dictent leur volonté aux gouvernements quand les libéraux ont été incapables d’interdire l’utilisation d’un additif d’essence qui, ironiquement, est interdit aux Etats-Unis, et quand des sociétés américaines ont poursuivi des provinces pour les obliger à leur permettre d’exporter de l’eau en vrac.» 

L’année dernière, le gouvernement fédéral a dû mettre fin à l’interdiction imposée sur le MMT, un additif d’essence nocif, fabriqué par la société Ethyl. Le gouvernement a également dû verser à Ethyl des millions de dollars en dommages-intérêts 006500740020ce même si le MMT est interdit aux États-Unis à cause des dangers qu’il représente.

La société Sun Belt, de Californie, poursuit également en justice le gouvernement de Colombie-Britannique pour tenter de l’empêcher d’interdire l’exportation en vrac de l’eau. Une fois les robinets de l’exportation d’eau ouverts de force par l’ALÉNA, ils ne pourront plus jamais être fermés.

« Nos priorités sont de conserver les droits que devraient posséder toutes les démocraties 006300270065st-à-dire le pouvoir d’obliger les gouvernements à rendre des comptes plutôt que de devoir faire face à un chef de direction étranger qui ne doit rendre de comptes à personne,»  a dit Moist.

Il a insisté sur le fait que les services publics actuels et les futurs programmes de soins à domicile et d’assurance-médicaments sont menacés par des accords commerciaux restrictifs. « Il est inacceptable que, bien que les Canadiennes et Canadiennes veuillent des programmes publics, ils doivent accepter la privatisation de nos systèmes les plus précieux tout simplement parce qu’une immense société américaine doit recevoir le même traitement qu’un hôpital public» , a-t-il dit.