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Dans un article publié dans Le Devoir en prévision de la Fête des travailleurs, le secrétaire-trésorier national du SCFP, Charles Fleury, expose le combat mené par notre syndicat contre les politiques néfastes du gouvernement conservateur de Stephen Harper. Il y explique aussi  les solutions mises de l’avant par le SCFP pour améliorer les conditions de vie tous les Canadiens. Pour en savoir plus sur les campagnes en faveur du renforcement du système de santé public, de la bonification du Régime des pensions du Canada et de l’assurance-emploi ou  sur  l’instauration d’un réseau nationale de garderies publiques, lisez l’article avec Charles Fleury dans sa version intégrale ci-dessous.

Les politiques du gouvernement Harper nuiraient à tout le monde - «Onze millions de travailleurs n’ont pas de régime de retraite privé»

Le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), qui regroupe 627 000 travailleurs d’un bout à l’autre du pays, est en campagne pour dénoncer les politiques du gouvernement conservateur, « politiques qui affectent tout le monde, tous les Canadiens, et pas seulement les travailleurs», déclare Charles Fleury, secrétaire-trésorier national du SCFP.

« Un syndicat comme le nôtre ne travaille pas que pour ses membres, mais également pour préserver et même pour améliorer les conditions de vie de tout le monde », souligne Charles Fleury, en rappelant la récente décision du fédéral de diminuer ses contributions au système de santé universel du Canada. « Le gouvernement Harper a décidé de renouveler unilatéralement l’accord sur la santé, sans aucune négociation avec les provinces, rappelle-t-il. Résultats : 36 milliards de moins pour les provinces au cours des dix prochaines années. Au Québec, ce sera 800 millions de moins par année pour le budget de la santé. C’est dire que la participation du fédéral au régime de santé universel du Canada est de seulement 18 %, alors qu’elle était, à l’origine, de 50 % ! »

«À notre avis, poursuit-il, c’est une façon de faire détournée pour privatiser les services de santé. Nous pensons donc que nous allons vers un système à deux régimes : un régime public, et un régime privé où les mieux nantis auront de meilleurs services. Mais nous nous battons contre ça, nous cognons aux portes des citoyens pour leur expliquer l’impact des coupes dans le transfert aux provinces, et nous avons une très bonne réception. »

« Ensemble pour un monde plus juste »

Contrairement à ce que son appellation laisse entendre, le Syndicat canadien de la fonction publique ne représente pas les fonctionnaires fédéraux, mais plutôt les travailleurs de la santé, de l’éducation, des municipalités, des services sociaux et publics, des transports, des services d’urgence, du transport aérien et des communications.

« Pour nous, la fonction publique, c’est autant le secteur municipal que la santé, l’éducation, etc., indique Charles Fleury. Nous sommes d’ailleurs très présents dans les structures gouvernementales provinciales et municipales, ainsi que dans le secteur de l’énergie. Nous ne représentons cependant pas les fonctionnaires du gouvernement fédéral, sauf quelques groupes comme les débardeurs et les agents de bord. »

Pour cette raison, le SCFP est très sensible aux politiques du fédéral et mène d’ailleurs cinq campagnes, de concert avec le Congrès du travail du Canada (CTC), pour dénoncer ces politiques.

C’est ainsi que les grands syndicats canadiens sont en campagne pour bonifier les régimes de pension publics fédéral et québécois. « Lorsqu’on sait que onze millions de travailleurs n’ont pas de régime de retraite privé, on pense que la solution n’est surtout pas de couper dans les régimes publics, mais bien de travailler pour que tout le monde en ait un, résume Charles Fleury. Il y a aussi l’impact de l’assurance-emploi, où, encore une fois, les décisions ont été prises par le fédéral pour une réforme qui ne profite à personne. »

Les syndicats canadiens mènent même une campagne nationale pour l’instauration d’un réseau de garderies semblable à celui dont le Québec dispose. « Pour nous, un tel service a un impact sur l’économie, puisque cela amène le monde sur le marché du travail, dont beaucoup de femmes, ce qui enrichit tout le monde, explique M. Fleury. Et lorsqu’on regarde les études qui ont été faites au Québec sur l’impact économique que ce programme a, on voit clairement que c’est un service rentable pour la société. »

C’est ainsi que sous l’égide du Congrès du travail du Canada, le SCFP et les fédérations de travailleurs des différentes provinces mènent une campagne intitulée « Ensemble pour un monde plus juste ».

Le grand rendez-vous d’octobre 2015

« Nous avons tous un grand rendez-vous, annonce le secrétaire-trésorier du SCFP : les élections fédérales d’octobre 2015 ! [D’ici là], nous expliquons aux gens tout ce que le gouvernement fédéral fait comme attaques et comme lois antitravailleurs, qui appauvrissent l‘ensemble de la population — pas seulement les syndiqués, mais toute la population, insiste-t-il. Notre campagne a un objectif clair : nous avons un rendez-vous important en 2015 et il ne faut pas le manquer ! »

À cette fin, les grands syndicats canadiens appuieront sans hésiter le NPD. « Nous considérons que Thomas Mulcair et sa jeune équipe représentent les valeurs sociales de partage de la richesse qu’on doit avoir, indique Charles Fleury. Et les gens oublient vite parfois, enchaîne-t-il. Ainsi, ils ont peut-être oublié que le Parti libéral n’a souvent pas fait beaucoup mieux que les conservateurs. Entre autres, ce sont eux qui ont pillé les 50 milliards de la caisse d’assurance-emploi ! »

Pour Charles Fleury, s’il y a des différences entre le Québec et le reste du Canada — comme il y en a entre chacune des provinces —, il constate qu’il y a avant tout des valeurs communes aux Canadiens d’un bout à l’autre du pays.

« Ce qui fait l’unanimité, dit-il, c’est le partage de la richesse, l’accessibilité à l’ensemble des services qu’on doit s’attendre d’un pays industrialisé comme le nôtre : accès à l’éducation, à des soins de santé, etc. Peu importe ton niveau ou ton statut dans la société, il faut pouvoir se faire instruire, se faire soigner, avoir un bon régime de retraite, vivre dans la dignité… Et là, qu’on soit anglophone ou francophone, au Québec ou n’importe où ailleurs au Canada, on partage tous ces valeurs ! »

http://www.ledevoir.com/politique/quebec/406251/syndicat-canadien-de-la-fonction-publique-les-politiques-du-gouvernement-harper-nuiraient-a-tout-le-monde