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Si la lutte pour obtenir de bons emplois et de bons services publics commence à la table des négociations, elle ne doit pas s’arrêter là pour autant. C’est le message qu’a livré la députée fédérale néo-démocrate Peggy Nash aux participants à la Conférence du Conseil national des secteurs du SCFP.

« L’action collective à la table des négociations doit s’accompagner d’une action collective politique », a-t-elle dit. Les travailleurs ont besoin de lois qui protègent leur droit à la syndicalisation, qui interdisent le recours aux briseurs de grève, qui rehaussent les normes d’emploi et qui font augmenter le salaire minimum, a-t-elle ajouté, avant de souligner que le NPD a proposé d’établir le salaire minimum fédéral à 15 $.

Mme Nash, qui représente la circonscription torontoise de Parkdale-High Park et qui est porte-parole de l’opposition officielle en matière d’industrie, a salué le travail du SCFP, toujours parmi les premiers à repousser les assauts contre les emplois et les services : « Le SCFP est le principal défenseur des services publics canadiens ».

Elle qui a occupé un bon emploi syndiqué dès le début de sa carrière a comparé son expérience personnelle à la réalité des jeunes d’aujourd’hui. Les assauts contre les droits ouvriers et les emplois à plein temps, sûrs et bien rémunérés ont fait du marché du travail quelque chose de bien morose. « Nos jeunes sont résignés à avoir droit à moins que leurs parents, a-t-elle résumé. Non seulement c’est injuste, mais c’est inacceptable. »

La population mérite aussi de bénéficier d’un Régime de pensions du Canada plus généreux et d’avoir accès à l’assurance emploi en période de chômage, a-t-elle ajouté. Aujourd’hui, à cause des compressions imposées par les gouvernements conservateurs et libéraux, seuls 17 pour cent des chômeurs torontois ont droit à l’assurance emploi. « Le moment est venu pour ce pays de cesser d’accepter ce recul. »

Selon elle, les attaques antisyndicales des conservateurs de Stephen Harper s’inscrivent dans un plan plus global qui consiste à bâillonner les insatisfaits. Elle en a fait une question d’honneur : « Ils agissent ainsi parce qu’ils ont peur de vous. Ils ont peur du pouvoir syndical, et ils n’ont pas tort. Ils savent qu’un mouvement syndical motivé, mobilisé et actif dans l’arène politique représente une menace pour eux. »

Mme Nash a aussi présenté la vision du NPD, qui consiste à investir dans l’infrastructure, l’éducation postsecondaire, les services de garde et d’autres services publics vitaux; un plan plus efficace pour notre économie que la simple réduction de l’impôt des sociétés : « Soutenir le secteur public, c’est créer de bons emplois dans l’immédiat et pour l’avenir. »

Elle a conclu en remerciant les membres du SCFP pour l’appui qu’ils témoignent au NPD : « Nous sommes beaucoup plus forts ensemble qu’individuellement. Or, ce qui nous unit, entre autres, c’est notre vision d’un Canada progressiste. Nous savons ce que nous voulons comme Canada. Alors, ensemble, créons le Canada dont nous rêvons. »