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OTTAWA, Ont. — Dans l’accord commercial Partenariat transpacifique (PTP), on trouve des clauses sur l’accès aux médicaments qui vont cimenter le prix élevé des médicaments et miner la santé de centaines de millions de personnes pour les générations à venir, selon le Conseil des syndicats d’hôpitaux de l’Ontario (CSHO-SCFP). Le PTP est en cours de négociation entre le Canada, les États-Unis et dix autres pays riverains du Pacifique.

« Le gouvernement Harper négociait un accord qui ferait grimper le prix des médicaments et qui réduirait la présence des médicaments génériques, plus abordables, sur le marché, tout en renforçant la puissance des brevets et des monopoles sur les produits pharmaceutiques, explique le président du CSHO, Michael Hurley. Le gouvernement libéral ne devrait pas endosser cet accord qui n’est rien de plus que la poursuite du principe de “course économique vers le fond” si cher au gouvernement Harper. »

Le PTP soulève maintes préoccupations. En premier lieu, il s’attire de nombreuses critiques en raison du poids financier croissant et exagéré qu’il fera porter aux consommateurs et aux hôpitaux ontariens (les hôpitaux fournissant gratuitement des médicaments aux patients hospitalisés). En outre, le PTP rendra le prix de certains médicaments essentiels aux malades inaccessible aux populations des pays les plus pauvres.

« Ces gens vont mourir à défaut d’avoir accès à des médicaments abordables, tandis que les pharmaceutiques vont continuer à s’enrichir démesurément, poursuit M. Hurley. Ce ne sont pas les pharmaceutiques qui ont besoin de la protection du gouvernement Trudeau, mais les consommateurs et les patients du Canada et des pays riverains du Pacifique. »

Médecins sans frontières a sonné l’alarme à propos des points suivants de l’accord :

  • « les brevets sans fin » : l’accord forcera les gouvernements signataires du PTP à accorder aux pharmaceutiques de nouveaux brevets pour les changements apportés aux médicaments existants, même si ces changements n’ont aucun bienfait thérapeutique ;

  • 12 ans d’exclusivité sur les données des vaccins et des traitements contre le cancer et la sclérose en plaques : les autorités gouvernementales ne pourront pas permettre aux concurrents proposant des versions génériques à faible coût de faire leur entrée sur le marché à l’aide des données cliniques antérieures ;

  • la mise à l’abri des médicaments et des vaccins de marque de toute concurrence directe pendant une période excessivement longue, alors que les patients et les systèmes de santé endurent inutilement des prix faramineux.                                                                    

Pour en savoir plus, contactez :

Michael Hurley, président du Conseil des syndicats d’hôpitaux de l’Ontario : 416-884-0770


Stella Yeadon, service des communications du SCFP : 416-559-9300