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Riccardo Filippone | CUPE Communications 

Confrontés a un gouvernement conservateur majoritaire, les progressistes pourraient décider de jeter l’éponge. Après tout, d’ici à ce qu’il se fasse montrer la porte par les Canadiens, Stephen Harper a assez de votes pour faire adopter toutes les lois qu’il veut. C’est peut-être vrai, il ne faut pas seulement s’arrêter aux résultats des votes. 

La récente bataille sur la loi sur « l’iniquité » des élections de Stephen Harper en est un bon exemple. Cette loi absolument terrible, contre laquelle les progressistes ont lutté bec et ongles, a quand même été adoptée. Alors, les nombreux mois passés à s’y opposer ont-ils été une immense perte de temps?

Pas du tout.

Revoyons le fil des événements. Les conservateurs ont présenté la loi sur « l’iniquité » des élections en jurant à qui voulait l’entendre qu’ils ne changeraient pas une virgule.

En réponse, une large coalition s’est formée. Composée notamment du NPD, du Conseil des Canadiens, de la Fédération canadienne des étudiantes et étudiants, de syndicats, de groupes de défense des droits de la personne et des libertés civiles, de groupes de lutte contre la pauvreté et pour la justice sociale et de l’organisation À l’Action, ce regroupement a décidé de faire du bruit. Les pétitions, les campagnes en ligne, les articles de journaux, les entrevues dans les médias et les manifestations se sont poursuivis pendant des mois.

Résultat? Stephen Harper a reculé. 

Le gouvernement était bien décidé à adopter sa mauvaise loi telle quelle mais, grâce à la pression publique générée par nos efforts de mobilisation, le gouvernement a abandonné quelques-uns des pires éléments du projet de loi.

Ce recul est une grande victoire, mais il y a plus. Les efforts de mobilisation ont renforcé les liens entre de nombreux groupes et militants. Surtout, ils ont permis aux organisations progressistes de rejoindre et de convaincre des millions de Canadiens grâce aux médias sociaux, aux envois courriel, aux journaux locaux, à la radio, aux entrevues à la télévision, etc. Ce réseau sera fort utile lorsque viendra le temps de défaire le gouvernement Harper en 2015.

Finalement, ces actions concertées rappellent au gouvernement Harper majoritaire que ce n’est pas parce qu’il a la capacité de faire à sa guise qu’il s’en tirera toujours.

Donc, même si nous avons perdu le vote final, est-ce que le combat en valait la peine? Absolument!