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Truro – Si les Néo-Écossais cherchent un point central pour la Journée internationale des femmes (JIF) de cette année, ils n’ont qu’à se tourner vers les milliers de travailleuses des services de soutien à domicile dont les droits ont été bafoués par le gouvernement McNeil.

Cette remarque incisive vient de Danny Cavanagh, président du SCFP-Nouvelle-Écosse. « La très grande majorité du personnel des services de soutien à domicile de notre province est formé de femmes, précise-t-il. En regardant les lois sur les services essentiels des différentes provinces, on se rend compte que leur effet est clairement d’empêcher les moyens d’action au travail. » 

« Si seulement 20 % ou 30 % des membres d’un syndicat peuvent faire la grève,  cela revient à l’interdire carrément, croit M. Cavanagh.  C’est un immense recul pour ces femmes de la Nouvelle-Écosse. » 

« Des cinq groupes de soutien à domicile que nous représentons dans la province, explique Sharon Hubley, présidente du comité des femmes de la Nouvelle-Écosse, deux ont déjà signé des ententes et les trois autres négocient toujours et sont encore très loin de recourir à un moyen d’action, quel qu’il soit. »

« Pour nous, il est évident que le gouvernement McNeil et le projet de loi 30 de la ministre du Travail Kelly Regan préparent le terrain à d’autres lois qui viseront d’autres groupes de travailleurs de la santé.  Comme plus grand syndicat du secteur de la santé au Canada, nous trouvons honteux que ce gouvernement s’en prenne ainsi aux travailleuses. »

« Nous devrions chercher des façons d’améliorer la vie et les conditions de travail des femmes de notre province au lieu de les priver de leur droit à la libre négociation collective, poursuit Mme Hubley. Comme l’a souligné une historienne, ‘les femmes bien élevées entrent rarement dans l’histoire’. »  Les mesures visant à affaiblir ou à supprimer la capacité des femmes à se prévaloir de moyens d’action au travail, comme la grève, augmentent presque aussi vite que la syndicalisation dans la santé et les services sociaux.  À la base de la pyramide des emplois, ceux-ci sont majoritairement occupés par des femmes, souvent racisées.  Le projet de loi de la ministre Kelly Regan n’arrive pas par hasard.  Il est profondément cynique.  Et il est profondément abusif.