Message d'avertissement

Attention : cette page est tirée de nos archives. Il se pourrait que notre site Internet contienne des informations plus récentes sur ce sujet. Pour le savoir, utilisez notre moteur de recherche.

Le Parti conservateur de Brian Pallister vient de déposer un projet de loi, la Loi modifiant la Loi sur les relations du travail, qui nuit au droit des travailleurs manitobains de se joindre à un syndicat.

« La Loi modifiant la Loi sur les relations du travail est l’attaque la plus grave des 20 dernières années contre le droit à la syndicalisation des Manitobains. Brian Pallister parle de démocratie, mais son objectif est de décourager les gens à devenir membre d’un syndicat », a déclaré la présidente du SCFP-Manitoba, Kelly Moist.

Selon la loi actuelle, si la proportion d’employés qui signent une carte syndicale se situe entre 40 et 65 pour cent, la Commission des relations de travail organise un vote au scrutin secret en milieu de travail. Si la Commission confirme que plus de 65 pour cent des employés ont déclaré librement souhaiter se syndiquer, elle accélère la procédure d’accrédita-
tion syndicale. Le projet de loi élimine le processus accéléré et force la Commission à organiser un vote dans tous les cas, même lorsque 100 pour cent des employés concernés ont signé une carte syndicale.

« En forçant les employés à exprimer à nouveau leur appui au syndicat lors d’un vote organisé par la Commission, on ouvre la porte à la cœrcition et à l’intimidation. Nous demandons au gouvernement d’abandonner ses tactiques antisyndicales et de laisser tomber ces changements nocifs et inutiles », a ajouté Kelly Moist.

Alors que le Parti conservateur de Pallister va de l’avant avec cette mesure antisyndicale, le gouvernement Trudeau annule les changements apportés aux lois fédérales du travail par les conservateurs de Stephen Harper, notamment en rétablissant la majorité simple comme seuil nécessaire pour l’accréditation des syndicats dans les secteurs sous juridiction fédérale.

Selon une étude du gouvernement fédéral intitulée Union Certification Regimes and Declining Union Density in the Canadian Business Sector, on observe un taux de syndicalisation inférieur lorsqu’on interdit le système de signature de cartes à la majorité simple.

Au Manitoba, le SCFP représente environ 25 000 travailleurs œuvrant dans les établissements de soins de santé, les résidences offrant des soins infirmiers, les divisions scolaires, les services municipaux, les services sociaux, les services de garde, les services publics, les bibliothèques et les services d’urgence pour les familles.