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Les concierges des universités ontariennes en ont marre de voir leurs employeurs baisser les normes de propreté sur les campus. C’est pourquoi ils sonnent l’alerte.

« Les universités adoptent la “malpropreté négligente” comme norme de propreté », explique la présidente du comité de coordination des travailleurs universitaires ontariens (OUWCC), Janice Folk-Dawson, qui parle au nom de plus de 30 000 employés universitaires représentés par la branche ontarienne du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP-Ontario). « Et cette norme causera des torts irréparables aux conditions d’apprentissage, de recherche et de vie dans les universités », poursuit-elle.

Pour combler le fossé creusé par le sous-financement chronique de la part du gouvernement, les universités ciblent le personnel d’entretien (un des groupes de travailleurs universitaires les plus précaires). Elles abaissant les normes d’entretien; elles évitent de pourvoir les postes de concierge qui se libèrent; elles limitent même l’approvisionnement en fournitures d’entretien, alors que le nombre d’étudiants et de cadres est en hausse.

« Je trouve scandaleux que le sous-financement gouvernemental pousse les universités à adopter la “malpropreté négligente” comme idéal à atteindre, alors que celles-ci augmentent les frais de scolarité, affirme le président du SCFP-Ontario Fred Hahn. Chaque électeur canadien devrait penser au sous-financement de l’éducation postsecondaire avant de se présenter dans l’isoloir. Le moment est venu d’élire Tom Mulcair et le NPD, pour commencer à réparer les compressions effectuées par les Libéraux et les Conservateurs fédéraux depuis des décennies. »

La plupart des universités utilisent une norme de propreté à cinq niveaux pour leurs services d’entretien, allant de l’impeccabilité ordonnée, la plus élevée, à la malpropreté négligente, la plus basse.

En 2008, le vérificateur général signalait que, dans la plupart des universités ontariennes, le budget accordé à l’entretien correspond à un niveau 3 à 4.

Selon Mme Folk-Dawson, la poursuite de la sous-traitance et des compressions dans les services d’entretien des universités « poussent clairement l’objectif vers le niveau le plus bas ».

Plusieurs universités, dont l’Université de Windsor, ont annoncé récemment qu’elles sous-traiteraient une plus grande partie de leurs services d’entretien.

« Avec ces coupes, les étudiants ne reçoivent pas les services dont ils ont besoin, auxquels ils ont droit et pour lesquels ils paient, affirme Mme Folk-Dawson. L’expérience étudiante est censée inclure un environnement d’apprentissage et de vie propre et sécuritaire. Or, lorsqu’on sous-traite les services d’entretien, les personnes qui font le boulot n’appartiennent pas à la communauté universitaire; ils ne possèdent pas les compétences et la formation en santé-sécurité qu’ont nos concierges. »

Plus tôt ce mois-ci, les dirigeants du SCFP qui représentent les concierges universitaires de l’Ontario se sont réunis pour élaborer une stratégie et une campagne afin de rehausser les normes de nettoyage et de protéger les bons emplois dans les campus.

Pour en savoir plus, contactez :

Janice Folk-Dawson
Présidente de l’OUWCC 
 519-766-8376

Kevin Wilson
Service des communications du SCFP
 416-821-6641