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Il faut pallier la chute des revenus, les baisses d’impôts mal avisées et les privatisations onéreuses

TORONTO, ON – Les baisses de l’impôt sur le revenu des sociétés et le coût des privatisations ralentissent l’économie et font reculer les revenus en Ontario. C’est l’analyse qu’a présenté Fred Hahn, le président du plus gros syndicat de la province, devant le comité des finances réuni à Queen’s Park, le 29 janvier, dans le cadre des consultations prébudgétaires.

Le président de la branche ontarienne du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP-Ontario) a invité le gouvernement à apprendre de ses erreurs, à rétablir les services publics, à hausser l’impôt des sociétés et à instaurer immédiatement un moratoire sur toute forme de privatisation. En outre, il l’a prié de s’accorder une période réaliste pour atteindre l’équilibre budgétaire.

« Cela fait plus de cinq ans que nous prévenons ce gouvernement des lourdes conséquences des compressions budgétaires et de l’austérité sur la population, les collectivités et la province, a rappelé M. Hahn. Nous en voulons pour preuve la chute du revenu familial à travers la province. Le moment est venu d’annuler les décisions qui entraînent cette chute. »

M. Hahn a mentionné qu’un nouveau rapport de l’Institut Broadbent démontre que le revenu médian en Ontario a reculé de 1,7 pour cent entre 2006 et 2012. À Windsor, il s’est effondré de 13,6 pour cent; à Oshawa, il a perdu 6,5 pour cent; 4,1 pour cent dans la région de Niagara; 3,8 pour cent à Barrie; enfin, 2,8 pour cent à Toronto.

Le creusement des inégalités devient très inquiétant, au point d’alarmer des organisations comme le Fonds monétaire international et la Banque TD, aux idées fiscales pourtant modérées.

« L’investissement dans les services publics demeure la meilleure façon de dynamiser l’économie et de créer de bons emplois, a ajouté M. Hahn. On sait que l’investissement dans les services de garde crée beaucoup plus d’emplois et contribue plus à la croissance du PIB que les baisses mal avisées de l’impôt des sociétés que préconise le gouvernement. »

Les compressions budgétaires entraînent de graves réductions dans les services publics. La province a perdu des lits hospitaliers et des écoles; on a aussi vu des agences de protection de l’enfance fermer leurs portes pendant plusieurs jours, faute de moyens. Pendant ce temps, le gouvernement s’est privé de plus de 8 milliards de dollars en revenus provenant de l’impôt sur le revenu des sociétés, ce à quoi il faut ajouter une autre somme de 8 milliards en dépenses inutiles dues à son recours à la privatisation. Cela fait 16 milliards de dollars qui auraient pu servir à entretenir et améliorer les services publics qui soutiennent la collectivité et qui dynamisent l’économie.

Dans son mémoire prébudgétaire, le SCFP-Ontario réclame un moratoire sur toute forme de privatisation.

« Il faut que les gouvernements cessent de voir du bon dans la privatisation, a lancé M. Hahn. Celle-ci a été désastreuse pour les Ontariens. Nous demandons au gouvernement ontarien d’imposer immédiatement un moratoire sur toute forme de privatisation, y compris les partenariats public-privé et autres mécanismes comme le recyclage d’actifs, qui n’est qu’un nouvel emballage pour faire passer cette idée coûteuse et discréditée qu’est la privatisation. »

M. Hahn a aussi prévenu qu’on devrait instaurer une bourse du carbone – au demeurant une bonne idée pour l’environnement et les finances provinciales – uniquement si celle-ci a un effet positif sur les revenus, sans nuire aux services publics, aux personnes à faible revenu ou à la classe moyenne.

Le SCFP est le syndicat communautaire de l’Ontario. Ses membres fournissent les services publics de qualité dont nous dépendons tous au quotidien. Ils sont fiers de travailler dans les services sociaux, les soins de santé, les municipalités, les commissions scolaires, les universités et les lignes aériennes.

Pour en savoir plus, contactez :

Craig Saunders
Service des communications du SCFP
 416-576-7316