Le président du SCFP-Terre-Neuve-et-Labrador, Wayne Lucas, critique vertement la décision du gouvernement de confier à un cabinet juridique externe la gestion des négociations centrales avec les syndicats du secteur public.

« Le fait, explique M. Lucas, que le premier ministre Ball retienne les services juridiques et de soi-disant “communications de crise” du cabinet McInnes-Cooper pour cette ronde de négociations montre, encore une fois, à quel point ce gouvernement ne comprend rien à la démarche de négociation. »

« Le SCFP, comme les autres syndicats, négocie librement ses conventions collectives avec les hauts fonctionnaires du Conseil du Trésor depuis plus de 40 ans, et nous avons presque toujours réussi à nous entendre. Alors, pourquoi ce soudain changement ? »

« D’autant plus, poursuit M. Lucas, que cette décision contredit les efforts de réduction des coûts du gouvernement. Pourquoi irait-on donner 500 $ l’heure à un cabinet externe quand l’État dispose du personnel qualifié pour mener les pourparlers ? Non seulement c’est insultant pour les fonctionnaires, mais cela donne l’impression que le gouvernement embauche ce cabinet pour faire la sale besogne à sa place. »

« On parle du même cabinet qui a participé à un conflit de travail de 11 mois à l’aéroport de St. John’s, ainsi qu’à une grève de 18 mois à Voisey’s Bay, rappelle-t-il. S’il croit pouvoir intimider nos membres avec de telles tactiques, laissez-moi vous dire que c’est raté. Nos membres ne se laisseront pas intimider par des avocats antisyndicalistes payés 500 $ l’heure par notre propre gouvernement. »