Le Conseil de la santé du SCFP a formulé de graves préoccupations quant au processus entourant la réorganisation des soins de santé, faisant état particulièrement de l’absence de consultations publiques et d’un échéancier extrêmement court.

« La réorganisation des soins de santé est un projet de très grande envergure qui viendra perturber les systèmes et les relations établis dans la prestation des soins de santé en Saskatchewan, résume le président du Conseil de la santé du SCFP, Gordon Campbell. Le processus de consultation prescrit est cruellement insuffisant. »

Le gouvernement de la Saskatchewan annonçait récemment la formation d’un comité consultatif de trois personnes à qui il a demandé de formuler des recommandations en vue d’une réorganisation des soins de santé. Ce comité tiendra quelques audiences pour rencontrer les intervenants, sans plus. Il n’y aura pas d’audiences publiques. Les intervenants et la population ont jusqu’au 26 septembre pour remettre leurs commentaires ; le comité doit déposer son rapport le 31 octobre 2016.

« Il faudrait que la démarche tienne compte de la qualité des soins et de l’impératif de protéger notre système de santé public, ajoute M. Campbell. Celle-ci ne doit pas être faite à la va-vite, sans consultations exhaustives. »

La Saskatchewan a vécu deux fusions dans le secteur de la santé, deux démarches qui, bien qu’elles étaient plus longues que le processus actuel, ont grandement perturbé l’ensemble du système de santé et détourné ses intervenants de la raison d’être de ce système : fournir des soins de qualité aux patients et aux pensionnaires.

« Le processus doit s’intéresser sérieusement aux répercussions qu’aura la réorganisation sur la prestation des services de santé ruraux et régionaux, souligne M. Campbell. La Saskatchewan présentant une géographie particulière, sa population étant répartie sur un vaste territoire, il est important de savoir si la réorganisation aura un impact sur les services prodigués dans les villes comme dans les campagnes. »

Le SCFP s’interroge aussi sur la nécessité d’une réorganisation, considérant que cet exercice n’a pas l’habitude de permettre de réaliser des économies. « Le gouvernement affirme qu’on ne peut pas en rester au statu quo, analyse M. Campbell, mais il n’a pas fourni d’arguments étayant une diminution du nombre de régions-santé. On devrait réorganiser les soins uniquement en présence de preuves irréfutables qu’un nombre inférieur de régions-santé donnera de meilleurs résultats et permettra d’améliorer la qualité des soins offerts aux Saskatchewanais. »