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TORONTO, ON – En ce 17 décembre, Journée internationale pour mettre fin à la violence envers les travailleurs du sexe, le plus gros syndicat ontarien demande au gouvernement Harper d’abroger sa dangereuse nouvelle loi ironiquement intitulée « Loi sur la protection des collectivités et des personnes victimes d’exploitation ».

« Cette nouvelle loi forcera les travailleuses et travailleurs du sexe à exercer leur métier encore plus en marge de la société, ce qui les mettra encore plus en danger, explique le président de la division ontarienne du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP-Ontario), Fred Hahn. Le premier ministre doit réparer son erreur et abroger cette loi. Et d’ici là, nous invitons la première ministre ontarienne, Mme Wynne, à demander aux forces policières de ne pas la faire respecter. »

Le gouvernement Harper a déposé cette loi après que la Cour suprême eut déclaré les lois en vigueur inconstitutionnelles parce qu’elles mettent les travailleurs du sexe en danger. Or, la nouvelle loi réintroduit de vieux problèmes en plus de criminaliser l’achat et la publicité pour des services sexuels. De plus, elle restreint la capacité des travailleurs du sexe à trier leurs clients ou à évaluer les risques qu’ils courent. Les recherches sur le travail du sexe font clairement la démonstration que les restrictions criminelles enchâssées dans cette loi accroîtront la violence envers les travailleurs du sexe.

« Il a fallu dix ans de travail et de violences pour faire abroger la loi précédente, rappelle M. Hahn. La décision de la Cour suprême dans le cas Bedford était sans équivoque : il est dangereux de criminaliser le travail du sexe. Or, la nouvelle loi rendra ce travail encore plus dangereux qu’avant. Elle empêche les travailleurs du sexe de prendre les mesures nécessaires pour se protéger. Elle les empêche de négocier et de faire respecter des normes de santé-sécurité au travail. Enfin, elle les empêche d’obtenir réparation dans les cas d’abus et de discrimination au travail. Les travailleurs du sexe ont droit aux mêmes protections que les autres travailleurs, comme le droit à gagner un revenu sans être criminalisé, le droit à un environnement de travail sain et sécuritaire, ou encore le droit de s’associer à d’autres