Message d'avertissement

Attention : cette page est tirée de nos archives. Il se pourrait que notre site Internet contienne des informations plus récentes sur ce sujet. Pour le savoir, utilisez notre moteur de recherche.

TORONTO, ONT.  – Maintenant qu’il y a un gouvernement libéral à Ottawa, Kathleen Wynne n’a plus besoin de pousser l’adoption de son Régime de retraite de la province de l’Ontario (RRPO) imparfait et non universel, selon le président du plus grand syndicat canadien.

« En allant de l’avant avec son RRPO non universel, le gouvernement libéral ontarien abandonne la pression en faveur d’une bonification du Régime de pensions du Canada (RPC) qui profiterait à tous les Canadiens, explique le président de la division ontarienne du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP-Ontario), Fred Hahn. Les Libéraux provinciaux ont affirmé pendant des années que la meilleure façon d’assurer la sécurité de la retraite pour tous consistait à bonifier le RPC. Ils ont même accusé le gouvernement fédéral conservateur de Stephen Harper de faire de l’obstruction à ce projet. Or, maintenant que Harper n’est plus là, le gouvernement ontarien ne semble plus s’intéresser à la bonification du RPC. »

Le gouvernement Wynne a déjà dit qu’il avait mis en branle son projet de RRPO uniquement parce que Harper refusait de débattre d’une bonification du RPC. Aux dernières élections fédérales, la première ministre Wynne a déclaré qu’elle abonnerait cette idée si son homologue fédéral, Justin Trudeau, était élu. Trudeau a promis de bonifier le RPC pendant la campagne.

« Si la bonification du RPC représentait la meilleure solution à la crise des retraites avant les élections, s’interroge M. Hahn, pourquoi Kathleen Wynne a-t-elle changé d’idée depuis ? Pourquoi ne pousse-t-elle pas M. Trudeau à tenir promesse ? »

Hier, le gouvernement ontarien a annoncé qu’il allait de l’avant avec son projet de mettre sur pied le RRPO. Ce régime exclura des millions de travailleurs.

« Soyons honnête, Mme Wynne : le RRPO n’est pas l’équivalent du RPC, lance M. Hahn. Il n’est pas universel ni transférable ; ce n’est pas un programme social comme le RPC. C’est un régime de retraite au travail. Pour ceux qui n’en ont pas, c’est mieux que rien, mais ce n’est pas le RPC. En fait, en présentant le RRPO comme l’équivalent du RPC, Mme Wynne nuit à la cause du RPC, un programme social universel, fondamental et apprécié de la population. »

Dans le cadre des consultations entourant le RRPO, le SCFP-Ontario avait expliqué au gouvernement ontarien que tout régime provincial se devait d’être universel, obligatoire, à prestations déterminées et réintégrable à une éventuelle bonification du RPC. En lieu et place, les Libéraux ontariens ont accouché d’un régime non universel dont les coûts de gestion seront supérieurs à ceux du RPC, ce qui crée un précédent dangereux pour l’avenir du RPC.

« Nous craignons fort que M. Trudeau adopte, pour la bonification du RPC, le modèle mal avisé du RRPO de Mme Wynne, explique M. Hahn, qu’il voudra bonifier le RPC uniquement pour une partie des travailleurs, ce qui détruirait irrévocablement le statut de programme social universel de ce régime. Un RRPO non universel constituerait un dangereux précédent. Mme Wynne devrait abandonner cette idée et continuer à réclamer la bonification du RPC pour tous. »

Le SCFP est le syndicat communautaire de l’Ontario. Ses quelque 250 000 membres fournissent les services publics sur lesquels nous comptons tous au quotidien. Les membres du SCFP-Ontario sont fiers d’œuvrer dans les services sociaux, la santé, les municipalités, les conseils scolaires, les universités et le transport aérien.

Pour en savoir plus, contactez :

Craig Saunders, (416) 576-7316