Le président de la Bibliothèque du comté d’Essex ayant déclaré que les négociations avec les grévistes de la Bibliothèque reprendront uniquement lorsque le Comté d’Essex aura bouclé les négociations avec ses propres employés, le SCFP 2974 lui rappelle que les grévistes sont employés par le Conseil de bibliothèque d’Essex et non par le comté, et que la main-d’œuvre de la bibliothèque est constituée majoritairement d’employés à temps partiel. Depuis le début de la grève, le 25 juin, le SCFP a fait dix tentatives en vue de dénouer l’impasse. De son côté, le Conseil de bibliothèque a refusé de bouger sur les principaux enjeux, allant même jusqu’à déclarer récemment qu’il attendrait le résultat des négociations entre un autre employeur et un autre groupe d’employés.

CUPE National President Mark Hancock joins CUPE 2974 Essex Library workers to show the solidarity of CUPE's 639,000 members standing behind them.

« Le président de la bibliothèque trouve commode d’oublier que nous sommes employés par le Conseil de bibliothèque d’Essex et non par le Comté d’Essex, estime Lori Wightman, porte-parole du SCFP 2974. Nous avons clairement énoncé, dès le début, que cette grève a été provoquée par le conseil de bibliothèque, celui-ci appliquant une directive du conseil municipal du Comté d’Essex qui exige des changements inutiles aux congés de maladie, changements que le comté espère imposer à ses propres employés. Même le conseil de bibliothèque et la direction admettent ces faits. »

« Le Comté d’Essex a peut-être conclu les négociations avec ses propres employés, poursuit-elle, mais notre grève en est à son cinquième mois et la seule résolution possible passe par le retour, à la table des négociations, d’un conseil de bibliothèque – notre employeur – ouvert à négocier avec nous. Il est temps que le conseil de bibliothèque et les maires qui ont provoqué cette grève écoutent la communauté. Les citoyens veulent avoir accès à nouveau à leurs bibliothèques. Le conseil et les maires ont fermé les bibliothèques, puis ils ont bâillonné les citoyens qui souhaitaient s’exprimer à l’assemblée du conseil de bibliothèque. Si ces politiciens persistent à manquer de respect à leurs électeurs, ils devront en payer le prix. »

« Le conseil espère soumettre ses employés en les affamant, conclut Mme Wightman. Or, ses actions ne font que nous remonter ; nous sommes déterminés à nous faire traiter avec équité et respect. Les actions du conseil de bibliothèque et du conseil municipal du Comté d’Essex démontrent, à nous comme à l’ensemble de la population, qu’ils n’ont aucun respect pour la démocratie et les services publics qu’ils sont censés superviser et fournir. C’est pour cela qu’ils ont été élus. »

Depuis le début de la grève, plus de 4 600 citoyens ont signé des pétitions adressées au Comté d’Essex. Les maires et les conseillers ont reçu près d’un millier de courriels. Plus de 4 000 citoyens ont téléphoné à leurs élus. On peut voir des milliers de pancartes « Ouvrez nos bibliothèques » sur les pelouses du comté. Tous ces gens démontrent leur soutien aux grévistes ; tous ces gens demandent aux maires et aux conseillers de retirer leur exigence concernant les congés de maladie pour que cette grève puisse se conclure.