Partout dans le monde, les conservateurs et leurs acolytes s’enthousiasment pour un nouveau stratagème : le « recyclage de biens publics » (asset recycling, en anglais). Et ce concept vient de faire son entrée en terre canadienne. On le présente comme un moyen, pour les gouvernements, de défrayer de nouvelles infrastructures sans hausser les impôts. Dans les faits, il s’agit ni plus ni moins d’une autre astuce pour faire payer les coûts aux travailleurs tout en permettant aux plus riches d’encaisser les profits.

Mais qu’est-ce que le «recyclage de biens publics» au juste?

 Un bien public (un service public ou une société d’État) est « recyclé » lorsque le gouvernement ou la société le vend ou l’hypothèque pour se procurer de l’argent qu’il pourra investir.

« Ça ne semble pas être une si mauvaise idée… »

Malheureusement, ce que cela signifie, c’est qu’au lieu d’être réinvestis dans les programmes publics dont nous avons besoin (comme la santé et l’éducation), les revenus du service public s’en vont directement dans les poches des investisseurs et des banques. Mais il y a pire : pour maximiser les profits, les investisseurs chercheront à réduire les salaires et les avantages sociaux des employés.

Notre premier champ de bataille se trouve en Ontario, où les libéraux de Kathleen Wynne envisagent de privatiser – pardon, de « recycler » – trois des sociétés d’État ontariennes les mieux portantes : la Régie des alcools de l’Ontario (LCBO), Ontario Power Generation et Hydro One. Ils ont même appointé un banquier (Ed Clark, ex-PDG de la Banque TD) pour mener la transition.

Nous avons bâti ces institutions publiques au fil des décennies grâce à l’impôt des travailleurs; leur force nous permet d’obtenir les services dont nous avons besoin. Il existe plusieurs solutions pour produire les revenus nécessaires afin de financer de nouveaux projets, mais la vente de nos sociétés d’État les plus rentables n’est pas l’une d’elles.

Le SCFP montera au front pour défendre la mainmise de l’État sur nos infrastructures publiques essentielles. Pour en savoir plus, veuillez télécharger notre fiche d’information.