Consœurs et confrères,

La période visée par le présent rapport a été extrêmement remplie pour notre syndicat, notamment par les négociations collectives qui ont eu lieu partout au Canada.  En Ontario, même notre droit à la libre négociation collective est remis en question, comme nous l’expliquerons ci-dessous.

Des centaines de nos membres de la Colombie-Britannique ont dû dresser des piquets de grève dans le contexte d’un très dur mandat « zéro net » à la fin du régime libéral de la première ministre Christy Clark.

En Ontario, dans la foulée de la loi 115 qui a détruit le droit de négocier des travailleurs de l’éducation, dont 55 000 membres du SCFP, le premier ministre Dalton McGuinty a démissionné à la mi-octobre et a prorogé la législature ontarienne.  La menace d’un projet de loi qui touchera le secteur parapublic en éliminant le droit à la négociation plane sur toutes les tables de négociation.  Entre autres, ce projet de loi aura des effets sur le système d’arbitrage auquel ont recours les milliers de travailleurs de la santé de l’Ontario qui n’ont pas le droit de grève.

Les restrictions budgétaires et l’austérité sont à l’ordre du jour partout au pays, les gouvernements voulant réduire les déficits qui se sont accumulés avec la mise en œuvre de programmes de relance après la récession mondiale de 2008.  Partout sur la planète, des gouvernements ont réduit les services publics et se sont attaqués aux employés du secteur public.  Pourtant, loin d’être une solution, l’austérité compromet une économie mondiale déjà stagnante.  Le 14 novembre, des millions de travailleurs ont participé à une grève générale dans plusieurs pays de l’Union européenne.

Sur la scène fédérale, le gouvernement Harper est en quête d’accords de libre-échange partout dans le monde.  Le dernier exemple est l’Accord de promotion et de protection des investissements étrangers (APPIP) avec la Chine.  Le gouvernement Harper a refusé de présenter cet accord au Parlement.  Il semble que l’entente accorde aux Chinois des pouvoirs semblables à ceux du chapitre 11 de l’ALÉNA pour une durée de 31 ans.  Au dernier décompte, plus de 75 000 personnes avaient inscrit leur opposition en ligne à cet accord.

Les discussions avec l’Union européenne continuent et l’Inde est le prochain pays sur la liste.

Ces enjeux rendent d’autant plus important le travail que nous faisons en matière de justice dans le monde.  Au cours de ce troisième trimestre, j’ai eu le privilège de participer à une mission du Congrès du travail du Canada (CTC) en Chine en tant qu’invité de la Fédération des syndicats chinois (All China Federation of Trade Unions ou ACFTU).  J’ai aussi dirigé une délégation du SCFP au congrès de notre syndicat mondial, l’Internationale des services publics (ISP), à Durban, en Afrique du Sud.

Jour après jour, je vois des militants et des membres du personnel du SCFP défendre les services publics et les membres du SCFP.  Au nom de tout notre syndicat, je vous remercie pour ce que vous faites – c’est grâce à vous que les choses changent.