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La VG constate un allongement de 50 pour cent des listes d’attente pour des services institutionnels

TORONTO, ON – Les améliorations aux services aux citoyens ontariens ayant une déficience intellectuelle arrivent trop lentement et de manière trop désordonnée pour pouvoir aider les personnes dont les besoins sont les plus criants. C’est ce que révèle le rapport annuel de la vérificatrice générale de l’Ontario publié hier. Ces conclusions reflètent ce que constatent les syndiqués du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) qui travaillent en première ligne dans les services aux personnes ayant une déficience intellectuelle.

Malgré une majoration de l’enveloppe consacrée aux services aux personnes ayant une déficience intellectuelle dans le dernier budget, la vérificatrice générale ne constate aucune amélioration notable dans les listes d’attente pour obtenir des services institutionnels, les normes de soins et la disponibilité des services. Le SCFP attribue ces échecs à la réticence du gouvernement Wynne à investir l’essentiel de cette enveloppe dans les soutiens et services communautaires sans but lucratif.

« Le rapport de la vérificatrice générale dénonce l’absence de progrès réels dans la réduction des listes d’attente pour obtenir des services institutionnels, résume Joanne Smithers, employée de première ligne en services aux personnes ayant une déficience intellectuelle et membre du comité de coordination de ce secteur au SCFP. Il y a déjà 14 300 adultes inscrits sur ces listes. C’est énorme. Et l’approche actuelle du gouvernement n’arrive pas à les raccourcir. »

La vérificatrice générale arrive aux conclusions suivantes :

  • La priorisation des demandes pour obtenir des services manque de cohérence. Le demandeur qui correspond aux critères de la place disponible dans l’immédiat est servi en premier, ce qui signifie que les personnes dont les besoins sont plus élevés doivent souvent attendre plus longtemps avant d’obtenir une place.
  • Les hébergements d’urgence durent plus longtemps en l’absence de places permanentes disponibles dans le réseau.
  • Selon les données des listes d’attente, entre 2009-2010 et 2013-2014, le nombre d’Ontariens en attente de services institutionnels pour adultes est passé de 9 500 à 14 300 personnes, une augmentation de 50 %. De ce nombre, 6 900 personnes attendaient une place en foyer de groupe; 5 000 personnes attendaient une place d’aide à la vie autonome. À ce rythme-là, il faudra attendre 22 ans pour placer toutes les personnes actuellement sur une liste d’attente.

Mme Smithers appuie entièrement l’idée de fixer des normes de soins dans les services aux personnes ayant une déficience intellectuelle, particulièrement en ce qui a trait au ratio employé-résident et aux soins de santé de base. « Cela dit, ajoute-t-elle, nous souhaitons que le gouvernement impose ces ratios comme une norme de soins plutôt qu’un simple “cadre de référence”, comme le voudrait le ministère des Services sociaux et communautaires. Pour que les personnes ayant une déficience intellectuelle puissent vivre dans la dignité, ils doivent avoir droit à un ratio employé-résident normalisé. »

Pour en savoir plus, contactez :

Joanne Smithers
Comité de coordination des travailleurs en services aux personnes ayant une déficience intellectuelle du SCFP
 519-820-5945

Andrew Hunter
Coordonnateur du secteur des services sociaux au SCFP
 519-496-5314

Mary Unan
service des communications du SCFP
905-739-3999 poste 240 ou 647-390-9839