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ONTARIO - Loin d’être la solution au système de soins à domicile désarticulé et souffrant d’une pénurie de ressources de l’Ontario, l’annonce d’aujourd’hui du ministre de la Santé sur les soins à domicile en libre service nous « nous éloigne davantage de la bonne route », selon le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) de l’Ontario.

Plutôt que de créer un système de soins à domicile fondé sur le principe de l’accès universel aux soins, « les libéraux de l’Ontario reportent la responsabilité des soins à domicile sur les patients malades et vulnérables et sur leurs familles au moyen d’une approche de libre-service qu’ils camouflent sous l’écran de fumée du contrôle et de la liberté de choix en santé », explique le président du comité sur la santé du SCFP de l’Ontario, Kelly O’Sullivan.

En lien avec le modèle de soins autonomes, le ministre de la Santé, Eric Hoskins, a annoncé ce matin que les familles recevraient un montant déterminé et qu’il leur reviendrait de naviguer dans l’océan de services offerts dans la communauté et de choisir leurs fournisseurs de soins.

« En quelques mots, le ministre dit que les familles, déjà éprouvées par le manque de soins à domicile offerts dans la communauté pour les membres de leur famille malades, doivent prendre encore plus de journées de congé non rémunéré pour occuper des fonctions de coordonnateurs des soins et de gestionnaires. C’est tout le contraire de ce dont les patients que l’on pousse hors des hôpitaux ont besoin. Ils n’ont pas besoin d’un marché libre pour embaucher leur propre préposé aux services de soutien à la personne. Ils ont besoin de soins hospitaliers d’une durée accrue et d’un accès bonifié aux soins à domicile publics après leur sortie de l’hôpital », souligne Michael Hurley, président du Conseil des syndicats d’hôpitaux de l’Ontario (CSHO) du SCFP.

Le modèle proposé par les libéraux s’est avéré catastrophique au Royaume-Uni.

Depuis le milieu des années ’90, quand les organismes de soins à domicile sans but lucratif ont été remplacés par des fournisseurs de soins à but lucratif, les soins à domicile en Ontario sont « un cauchemar pour les patients. Ils prêtent à confusion et ils sont complexes et sous-financés. Malheureusement, les familles qui n’en peuvent plus de ces services pourraient être tentées d’adopter le nouveau modèle de soins libre-service », soutient M. O’Sullivan.

Les 80 000 nouvelles heures de soins annoncées aujourd’hui ne sont qu’une « goutte d’eau dans l’océan. C’est bien loin de ce qui est réellement nécessaire pour améliorer les soins offerts aux patients. Si les patients poussés hors des hôpitaux plus malades que jamais n’avaient pas si grand besoin de chaque minuscule soin à domicile offert, l’augmentation des heures de soins annoncée serait risible », ajoute M. Hurley.

Pour en savoir plus, communiquer avec :

Stella Yeadon
Conseillère en communications du SCFP
 416-559-9300