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Mexico student protestLorsque le Groupe de travail national du SCFP sur l’éducation postsecondaire s’est réuni à Ottawa à la fin 2014, son coprésident Leo Cheverie a veillé à ce que les atrocités dont les étudiants mexicains ont été récemment victimes soient à l’ordre du jour.

« En tant que syndicalistes luttant pour améliorer le système d’éducation canadien, nous devons faire preuve de solidarité avec ceux qui luttent pour l’égalité et la justice à l’étranger », a-t-il expliqué.

En septembre dernier, une centaine d’étudiants de l’école normale Raúl Isidro Burgos d’Ayotzinapa ont parcouru 250 kilomètres pour aller manifester à Iguala contre la discrimination pratiquée par le gouvernement mexicain dans le financement de l’éducation. Ils réclamaient l’accès pour tous aux écoles rurales et urbaines. Quarante-trois d’entre eux ont été kidnappés pendant la manifestation, avant d’être assassinés. Des informations troublantes relient ces rapts et ces meurtres aux autorités locales. Ce drame n’est malheureusement qu’une autre illustration des nombreuses violations des droits de la personne (détention arbitraire, criminalisation des manifestations, torture, disparition forcée) commises par les forces de l’ordre mexicaines.

Le gouvernement du président Enrique Peña Nieto ne veille pas au respect des droits de la personne, préférant laisser ces crimes se poursuivre impunément. Le gouvernement canadien a pourtant choisi de se taire malgré cette situation condamnable.

« Le gouvernement Harper doit exiger du gouvernement mexicain qu’il traduise les responsables en justice », a souligné Leo Cheverie. Le groupe de travail croit aussi que le Canada doit presser le président mexicain d’adopter d’importantes réformes structurelles afin de faire des droits de la personne une priorité politique.

Le 10 décembre 2014, pour souligner la Journée internationale des droits de la personne, le groupe de travail a exprimé sa solidarité avec les manifestants mexicains qui réclament la justice, l’égalité et la paix. Il a condamné le recours aux arrestations et à la brutalité pour empêcher le peuple mexicain de manifester pacifiquement. « Ces personnes risquent parfois leur vie au nom de l’accessibilité et de l’indépendance des études universitaires. Leur courage doit nous servir d’inspiration dans nos propres luttes », a conclu Leo Cheverie.