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Sault Ste. Marie, Ont. – Lors d’une conférence de presse qui s’est tenue aujourd’hui à Sault Ste. Marie, les familles et le personnel soignant des résidents du foyer FJ Davey Home ont demandé au député provincial David Orazietti d’intervenir afin de bloquer les compressions au foyer de soins. Ils soutiennent que ces coupes affecteront la quantité de soins prodigués aux résidents. On a retranché des heures de soins infirmiers et personnels aux résidents fragiles. Ces compressions ont des conséquences :

  • Les préposés aux services de soutien à la personne (PSSP) disposent de beaucoup moins de temps pour laver et habiller les résidents, mais surtout pour leur parler et les écouter, ainsi que pour répondre rapidement à leurs appels.
  • Le personnel infirmier qui distribue les médicaments et qui prodigue des soins médicaux précis et à point nommé aux résidents aura plus de difficulté à accomplir ces tâches.
  • Les aides-diététiciens, déjà bousculés par le temps, devront accélérer encore plus la cadence pour nourrir les résidents.

On a aussi réduit les services de nettoyage, ce qui génère de graves inquiétudes, compte tenu de la vulnérabilité des résidents fragiles aux infections.

Corrado Bruni, dont le père réside au foyer Davey depuis un an, et la secrétaire-trésorière de la division ontarienne du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP-Ontario) et ex-employée de foyer de soins Candace Rennick ont pris la parole à la conférence d’aujourd’hui, aux côtés d’Alison Caul, préposée au foyer FJ Davey.

Selon M. Bruni, le personnel du foyer fait tout ce qu’il peut « pour accorder aux résidents le plus de temps possible, mais je vois bien qu’ils sont trop pressés pour pouvoir faire toutes leurs tâches au quotidien. Il n’y a déjà pas assez d’infirmières et de préposés. Ces coupes vont nuire aux soins aux résidents. Mon père a travaillé dur toute sa vie. Je veux qu’il ait droit aux meilleurs soins possible. C’est pourquoi notre député se doit d’intervenir et mettre fin aux compressions dans les soins. »

La majorité des résidents des foyers de soins ont plus de 80 ans. Plusieurs, comme ceux du foyer FJ Davey, ne sont plus mobiles; ils ont besoin d’aide pour manger et aller aux toilettes. De plus, le nombre de résidents souffrant de troubles cognitifs ou de démence est en hausse.

Si on se fie aux horaires de travail, il semble que, avant les nouvelles compressions, le niveau de soins au foyer FJ Davey ne respectait déjà pas la norme qu’impose le ministère de la Santé aux foyers subventionnés : « Les nouvelles compressions dans les soins infirmiers, personnels et alimentaires nous ramènent au niveau de 1990, s’indigne Mme Rennick. Or, à l’époque, les résidents étaient mobiles; ils étaient plus jeunes à leur arrivée en foyer et leurs besoins médicaux étaient plus simples. Les résidents d’aujourd’hui ont plus de 80 ans et certains présentent des formes de troubles cognitifs comme la démence. Leurs besoins sont beaucoup plus exigeants. »

« Nous craignons terriblement, poursuit-elle, d’entrer dans un cercle vicieux où plus on coupera dans le personnel et, du coup, dans les soins aux résidents, plus les familles se plaindront et plus le ministère ordonnera au foyer de se conformer aux normes. Or, le financement annuel ne suffit pas à prodiguer des soins adéquats. » Mme Rennick demande au député Orazietti « d’agir promptement » afin d’obtenir qu’on augmente les crédits du foyer Davey pour que celui-ci puisse annuler les dernières compressions dans les soins et le personnel.

À Sault Ste. Marie et dans le nord-est ontarien, les personnes âgées de plus de 65 ans représentent 19 pour cent de la population. On s’attend à ce que cette proportion atteigne 30 pour cent d’ici 2036. Pire, à Sault Ste. Marie, on compte plus de résidents qui n’ont plus de famille qui vit en ville; leurs enfants, nièces et neveux sont allés ailleurs pour trouver du travail.

« Plusieurs résidents du foyer Davey n’ont pour seuls aidants que les employés du foyer, explique Mme Caul. Pour nous, ce sont des membres de la famille. Et chaque fois que nous ne pouvons pas répondre rapidement à une sonnerie ou que nous devons bousculer le bain ou le repas d’un résident, ça nous brise le cœur. Des soins dans la dignité, ce n’est pas ça. »

Le SCFP représente plus de 400 employés au foyer FJ Davey, un foyer de soins sans but lucratif comptant 374 lits. À l’échelle ontarienne, le SCFP représente près de 30 000 employés de foyers de soins.  

Pour en savoir plus, contactez :

Candace Rennick, secrétaire-trésorière du SCFP-Ontario, 416-799-5109

Stella Yeadon, service des communications du SCFP, 416-559-9300

Pour plus d’information sur Le temps pour soigner, la campagne du SCFP-Ontario visant à faire inscrire dans la loi une norme minimale de quatre heures de soins par jour par résident, rendez-vous au www.timetocareontario.ca.