NORTH BAY, ONT. Le réaménagement de Casselholme repose sur un engagement envers les citoyens à maintenir le caractère public de ce foyer de soins de longue durée et, « d’abord et avant tout, un dialogue ouvert et honnête, affirme la division ontarienne du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP-Ontario). Fini les tractations secrètes avec des consultants et les votes à huis clos. »

Depuis plusieurs mois, les neuf municipalités qui subventionnent le fonctionnement de Cassellholme (dont North Bay) débattent de l’avenir de cet établissement qui compte parmi un très petit nombre de foyers de soins infirmiers municipaux (autrement dit : publics) en activité dans le nord-est de l’Ontario.

« Or, les discussions et les votes se déroulent, pour l’essentiel, en secret, explique le président du SCFP-Ontario, Fred Hahn. Il faut que ça cesse. Les proches des pensionnaires de Cassellholme et l’ensemble de la collectivité de Nipissing, c’est-à-dire les gens qui sont propriétaires de cet établissement de soins de longue durée, ont le droit de participer à un débat honnête et transparent sur son avenir. »

Le SCFP a demandé à plusieurs reprises de l’information sur un processus de transition qui transformerait le statut de Cassellholme de celui d’établissement public où les municipalités ont leur mot à dire sur le niveau des soins aux pensionnaires à celui d’établissement privé sans but lucratif. Ces demandes sont restées « lettres mortes », selon M. Hahn. C’est pourquoi le SCFP a envoyé formellement des demandes en vertu de la loi sur l’accès à l’Information à toutes les municipalités subventionnaires.

Cette procédure s’est mise en branle récemment par le dépôt d’une demande au bureau du greffier de North Bay. Cette demande concerne toute la correspondance, les rapports, les motions et les votes. Le SCFP enverra bientôt une demande similaire aux autres municipalités.

« Nous croyons, explique M. Hahn, qu’il est dans l’intérêt de toutes les municipalités, mais particulièrement de North Bay, qui est le plus gros subventionnaire de Cassellholme, de mettre fin aux tractations en catimini. Le secret, les discussions en cachette que prônent le conseil d’administration de Cassellholme et le consultant qu’il a embauché ne profitent à personne. » M. Hahn affirme croire que les municipalités répondront promptement à ses demandes en vertu de la loi sur l’accès à l’information et que les documents que recevra le syndicat « ne seront pas caviardés. Les censurer constituerait une erreur malheureuse et révélatrice. »

À la fin de 2015, les municipalités qui subventionnent Cassellholme ont dû signer une « entente de confidentialité » simplement pour pouvoir prendre connaissance du rapport du consultant.

Selon le président du SCFP 146, Henri Giroux, le personnel de première ligne de Cassellholme souhaite collaborer avec les municipalités pour maintenir le statut public de l’établissement. M. Giroux est convaincu que le personnel et la majorité des proches des pensionnaires de Cassellholme s’opposent à l’idée de transformer le foyer en établissement sans but lucratif, puisque cela risquerait de faire diminuer le niveau de soins aux pensionnaires. « Nous encourageons les municipalités, et tout particulièrement celle de North Bay, à garder le cap et à maintenir le statut municipal de Cassellholme », dit-il.

Selon MM. Hahn et Giroux, faire l’inverse reviendrait à envoyer le mauvais message au gouvernement provincial.

« L’avenir de Cassellholme ne repose pas sur un désinvestissement et une transformation en établissement sans but lucratif, souligne M. Hahn. C’est une fausse alternative. Si les municipalités acceptent ce plan, elles admettront que le provincial n’a pas la responsabilité de financer adéquatement les municipalités pour que celles-ci puissent renouveler nos infrastructures publiques comme les établissements de soins de longue durée. »

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Stella Yeadon

Service des communications du SCFP

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