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Alors que les gouvernements de partout sur la planète prônent l’austérité, la solidarité mondiale des travailleurs est plus importante que jamais. Voilà le message que Paul Moist, le président national du SCFP, a livré aux membres de UNISON, qui est le plus grand syndicat du Royaume-Uni et qui représente plus de 1,3 million d’employés du secteur public dans ce pays.

Alors qu’il s’adressait aux délégués du Congrès 2015 de UNISON, lequel avait lieu à Glasgow en Écosse, M. Moist a souligné qu’un grand nombre de défis que rencontrent les travailleurs du Canada sont aussi présents au Royaume-Uni. Et que pour mieux faire face à ces défis, les deux groupes doivent allier leurs forces.

« Nous devons parler d’une seule voix, sans détour et fort. Nous devons faire comprendre aux dirigeants que nous rejetons l’austérité permanente, que nous rejetons l’exportation des bons emplois manufacturiers, et que nous demandons de bons emplois, bien rémunérés, pour tous les citoyens de ce grand pays », a déclaré M. Moist durant son allocution.

Paul Moist a aussi souligné à quel point il est important que les syndicats travaillent main dans la main pour s’assurer que les accords internationaux de libre-échange – tel que l’Accord économique et commercial global (AECG) survenu entre le Canada et l’Union européenne – ne viennent à l’encontre des intérêts des travailleurs, et ne sacrifient surtout pas les droits démocratiques des citoyens.

« Nous voyons d’un mauvais oeil que des gouvernements élus démocratiquement puissent céder une partie de leurs pouvoirs ou de leur autorité à des corporations privées. Un commerce mondial qui donne plus de pouvoirs aux multinationales, et qui affaiblit nos lieux de travail et nos avantages sociaux est un phénomène que nous rejetons et que nous promettons de combattre de toutes nos forces. Nos gouvernements doivent garder le droit de gouverner au nom des citoyens qui les ont élus. »

En travaillant ensemble en dépit des frontières, M. Moist estime que les syndicats peuvent combattre les accords commerciaux risqués, tout en faisant pression sur les gouvernements à propos d’autres enjeux comme le réchauffement planétaire.

« Nous devons parler d’une seule et même voix sur des enjeux mondiaux comme les changements climatiques. Nous savons que nous avons besoin de la force de l’opinion publique pour combattre les changements climatiques et les accords commerciaux qui menacent la démocratie, et auxquels nous devons résister avec force. En liant les droits humains aux droits des travailleurs, les syndicats peuvent se réunir et mener une bataille commune. Et c’est une bataille que nous pouvons gagner », a conclu Paul Moist, qui a été ovationné par les délégués.