Le SCFP exprime sa vie inquiétude à l’idée que l’organisme responsable de la sécurité du système canadien du sang envisage de rétribuer les donneurs de plasma, pratique risquée s’il en est une.

Dans un récent reportage, le PDG de la Société canadienne du sang (SCS), Graham Sher, n’a pas exclu la possibilité d’acheter le plasma des donneurs.

La SCS a été mise sur pied dans la foulée du plus grand désastre de santé publique au Canada : le scandale du sang contaminé. Cet organisme a la responsabilité vitale de gérer notre système national du sang et des produits sanguins.

Le SCFP soutient l’intention de la SCS de recueillir plus de plasma pour accroître l’autosuffisance canadienne, mais il s’oppose à toute forme de commercialisation et de privatisation de l’approvisionnement en sang.

La rétribution des donneurs va à l’encontre des recommandations de la Commission d’enquête Krever dans l’affaire du sang contaminé, ainsi que de l’objectif de l’Organisation mondiale de la santé qui souhaite rendre les dons de sang volontaires à 100 pour cent d’ici 2020.

Le SCFP et sa division britanno-colombienne de la santé, le Syndicat des employés d’hôpitaux, représentent environ 500 employés de la SCS au Nouveau-Brunswick, en Alberta et en Colombie-Britannique.

La SCS doit maintenir la confiance de la population dans notre système national du sang, ce qui inclut le maintien d’une main-d’œuvre stable capable de répondre aux besoins d’un système national. Or, la SCS réduit les horaires de travail dans ses sites de prélèvement sanguin. Elle envisage aussi l’instauration d’un système automatisé d’enregistrement des donneurs, ce qui pourrait entraîner des licenciements à l’échelle du pays.

De plus la SCS fermait, récemment, un centre de prélèvement du plasma à Thunder Bay parce qu’elle avait « trop de plasma ». Pourtant, cette année, elle a soutenu l’ouverture d’une clinique de prélèvement de plasma contre rémunération en Saskatchewan.

Le SCFP exhorte la Société canadienne du sang à déclarer sans équivoque qu’elle ne rétribuera pas les dons de sang et de produits du sang. Il exhorte aussi la SCS à améliorer ses relations et ses politiques de travail afin de s’assurer une main-d’œuvre stable capable de répondre aux besoins de notre système national de prélèvement du sang et des produits sanguins.