HALIFAX – Selon le syndicat qui représente les cols bleus de Halifax, la ville ne réglera pas ses problèmes de déneigement en embauchant plus d’entrepreneurs privés.
« En fait, explique le président du SCFP 108 Mike Young, notre dépendance excessive aux entrepreneurs a compté pour beaucoup dans les problèmes de cette année, particulièrement l’état catastrophique des trottoirs. »
Le SCFP pointe du doigt, par exemple, la vague de sous-traitance qui, en 2012, a distribué plus de 17 millions de dollars en contrats de déneigement. « Il faut, ajoute M. Young, que le maire et le conseil municipal actuels, ainsi que les hauts dirigeants responsables de la prestation des services finissent par comprendre que, si nous sommes dans cette position, c’est à cause de nombreuses années de sous-traitance et du rétrécissement de la main-d’œuvre municipale. »
« Les citoyens et les contribuables de Halifax veulent savoir pourquoi nos rues et nos trottoirs ont été si mal entretenus cet hiver, poursuit-il. Les syndiqués de la section locale 108 ont travaillé à fond de train; je n’ai jamais vu autant de congés de maladie pour épuisement. »
« Or, dans les 10 à 15 dernières années, rappelle-t-il, la haute direction de la ville a réduit de beaucoup la taille de l’effectif municipal. Et n’importe quel citoyen vous confirmera que les entrepreneurs privés qui étaient censés combler le manque de main-d’œuvre lors des grosses chutes de neige n’ont pas été à la hauteur. »
M. Young invite aussi les membres du conseil qui appuient sans réserve l’idée d’un élargissement de la sous-traitance à assumer une part de la responsabilité pour les énormes difficultés de l’hiver.
« J’ai un conseil pour les gens qui vont faire l’évaluation annuelle des activités de déneigement, lance-t-il : commencez à sortir des sentiers battus, ce qui est dur lorsqu’on est soi-même le sentier en question, mais les citoyens méritent mieux que ce à quoi ils ont eu droit cet hiver. »