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Ces travailleuses encore flouées sur la question des rajustements relatifs à l’équité salariale

GUELPH, ON – À l’approche la Journée de l’équité salariale (le 20 avril), les employées des services aux personnes ayant une déficience intellectuelle chez Intégration communautaire Guelph-Wellington affirment que le gouvernement provincial, en refusant d’augmenter le financement de base pour ces services, prive les femmes de leur droit fondamental à la parité salariale.

Le ministère des Services sociaux et communautaires, qui finance les agences d’intégration communautaire, doit à ces employées un million de dollars en rajustements salariaux qui remontent à 2010. Ces travailleuses prennent soin de personnes ayant une déficience intellectuelle qui vivent dans des foyers de groupe, qui fréquentent des centres de jour ou qui vivent de manière autonome.

« Nous sommes en colère, mes collègues et moi, lance la présidente de la section locale 4392 du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), Joanne Smithers. La Commission de l’équité salariale affirme qu’on nous doit de l’argent, mais le ministère refuse de donner assez d’argent à notre agence pour que celle-ci puisse nous verser l’équité salariale qu’elle nous doit. Cette situation est intenable. »

Intégration communautaire Guelph-Wellington répète inlassablement qu’il lui est impossible de puiser les sommes qu’elle doit à ses employées dans son budget actuel.

Il y a plus d’un an, l’agence a reçu du service d’examen de la Commission de l’équité salariale l’ordre de verser aux employées syndiquées et non syndiquées les rajustements salariaux et les salaires rétroactifs qu’elle leur doit. Elle a interjeté appel, mais, début avril, le tribunal de la Commission a statué que son incapacité de payer n’était pas une raison valable pour ne pas donner aux employées leur dû. L’agence a donc reçu l’ordre de verser des « rajustements d’équité salariale rétroactifs à ses employées actuelles et à ses anciennes employées avec intérêts en date du 31 mars 2014. »

Le dernier budget provincial consacre aux services aux personnes ayant une déficience intellectuelle une somme de 810 millions de dollars sur trois ans. Cette enveloppe n’inclut rien pour le financement de base des agents ou l’équité salariale. Une somme de 180 millions de dollars par année est réservée à la stabilisation de la main-d’œuvre dans ce secteur, mais cet argent doit servir à améliorer le salaire et les conditions de travail des employés à faible revenu et non pas à l’équité salariale.

Mme Smithers confie que les employés d’Intégration communautaire Guelph-Wellington sont de plus en plus surmenés; on leur demande de fournir le même niveau de service en moins d’heures de travail. « La question de l’équité salariale assombrit nos négociations contractuelles ordinaires, dit-elle. Elle fait bloquer les pourparlers, au point d’entraîner possiblement un conflit de travail, pas sur les enjeux d’aujourd’hui, mais à propos de quelque chose qui devrait être réglé depuis plusieurs années. »

Selon elle, le gouvernement ontarien est le seul à pouvoir régler ce problème, en donnant aux agences le financement dont elles ont besoin pour se conformer à la Loi sur l’équité salariale.

Pour en savoir plus, contactez :

Joanne Smithers

Présidente de la section locale 4392 du SCFP

 519-820-5945

Jill Smyth

Conseillère nationale du SCFP
 519-502-6806

Mary Unan

Service des communications du SCFP

905-739-3999 poste 240

 647-390-9839