Le District de Sooke a lui aussi résilié son contrat avec EPCOR. Il estime à 225 000 dollars la somme qu’il pourra économiser chaque année en exploitant et en entretenant lui-même le réseau d’eaux usées.

Après ce changement, tous les employés sont restés en poste. Ils sont devenus membres du SCFP le premier octobre, lorsque le district a repris officiellement les opérations en main. Un cadre supplémentaire a également été embauché.

La station de traitement des eaux usées de Sooke sert aussi maintenant de centre de formation, les opérateurs débutants venant y parfaire leurs compétences.

« La communauté sort grande gagnante de ce retour des services à l’interne. En plus des économies, nous avons le contrôle total sur l’exploitation. Nous pouvons aussi nous assurer que les décisions sont prises de façon ouverte et transparente », a déclaré la présidente de la section locale 374 du SCFP, Shireen Clark

EPCOR exploitait et entretenait les services d’eaux usées de Sooke depuis 2006. À l’expiration du contrat de cinq ans, en 2011, le conseil municipal a envisagé de le renouveler pour 21 ans, mais les citoyens ont rejeté cette idée. Le conseil a donc renouvelé le contrat pour seulement cinq ans. Les membres du SCFP ont joué un rôle clé dans cette décision, en sensibilisant les citoyens aux dangers des PPP.

« Nous sommes devant l’exemple parfait d’un contrat qui n’a pas livré les économies escomptées. En C.-B., les administrations municipales constatent graduellement qu’il est plus avantageux de détenir, d’exploiter et d’entretenir leurs installations, au lieu de se fier à des services privés d’eau et d’eaux usées à but lucratif », a expliqué le secrétaire-trésorier du SCFP-C.-B., Trevor Davies.