Message d'avertissement

Attention : cette page est tirée de nos archives. Il se pourrait que notre site Internet contienne des informations plus récentes sur ce sujet. Pour le savoir, utilisez notre moteur de recherche.

Lettre : Un dossier sérieux
Publiée dans l’édition du 5 février 2015 du Regina Leader-Post

La Cour suprême du Canada ne blaguait pas lorsqu’elle a rendu une décision qui invalide la loi sur les services essentiels du gouvernement saskatchewanais, parce que cette dernière, inconstitutionnelle, enfreint les droits des travailleurs.

C’est pourquoi il est si décevant de constater que le premier ministre Brad Wall, vendredi dernier, donnait dans la dérision sur son compte Twitter, qualifiant Weston Dressler, qui vient de signer un contrat de quatre ans avec les Roughriders de la Saskatchewan, de « service essentiel saskatchewanais que la Cour suprême ne peut pas invalider ».

Dans un jugement à cinq contre deux, le plus haut tribunal au pays a conclu, après avoir étudié la loi et les preuves présentées par la province, la Fédération du travail de la Saskatchewan et plusieurs intervenants, que la loi échoue au test de constitutionnalité. La Cour suprême n’a pas déclaré pour autant qu’elle rejetait toute loi sur les services essentiels. D’ailleurs, elle a accordé au gouvernement provincial une période d’un an pour réécrire sa loi.

Si le premier ministre préfère tourner cela en blague, le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), lui, est prêt à parler sérieusement de sécurité publique et des droits des travailleurs.

TOM GRAHAM
Président du SCFP-Saskatchewan