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Toronto, Ont. – Maintenant qu’on a abandonné la « mauvaise idée » d’un registre des préposés aux services de soutien à la personne (PSSP), les 20 000 PSSP représentés par la division ontarienne du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP-Ontario) demandent au gouvernement d’accorder la priorité à une réglementation des PSSP. Ces syndiqués œuvrent dans les soins de longue durée, les hôpitaux et les soins communautaires.

Ces cinq dernières années, on constate une hausse significative des exigences de formation et de la demande pour les PSSP. « Pourtant, explique le premier vice-président du SCFP-Ontario, Michael Hurley, le gouvernement perpétue l’exploitation des PSSP dans le secteur des soins à domicile en les empêchant de s’autoréglementer comme le font la plupart des autres professions. Nous réclamons pour ces personnes le même traitement accordé aux autres professions et métiers ontariens. »

Le provincial a bien fini par réagir au très bas salaire que touchent les PSSP, mais la majorité de la main-d’œuvre n’a pas droit au remboursement des frais de déplacement ou à la rémunération des heures de déplacement. Elle ne bénéficie pas, non plus, des protections offertes aux autres travailleurs de la santé. Les PSSP à domicile n’ont pas d’horaire de travail garanti. Ces personnes doivent demeurer sur appel jusqu’à 12 heures par jour pour seulement trois ou quatre heures de travail rémunéré à s’occuper de patients de plus en plus malades au domicile de ceux-ci. Lorsqu’un de ses patients décède ou est hospitalisé, le PSSP perd des heures de travail.

« Pourquoi traite-t-on cette main-d’œuvre, essentiellement composée de travailleuses racialisées, différemment des autres professions, demande Candace Rennick, secrétaire-trésorière du SCFP-Ontario ? Il est temps que le gouvernement témoigne du respect aux PSSP et qu’il leur accorde une réglementation qui profitera autant aux patients qu’à la main-d’œuvre. »

Avec la réorganisation qui s’en vient dans les services de santé, le gouvernement a l’occasion de rectifier le tir. Celui-ci devrait envisager d’annuler une politique douteuse adoptée par les Progressistes-Conservateurs au milieu des années 1990, politique que les Libéraux, alors dans l’opposition, n’avaient pas appuyée. Les PC avaient confié une bonne partie de la prestation des soins à de grands fournisseurs à but lucratif, dont les actionnaires ont gobé de 15 à 20 pour cent du financement provincial, au détriment d’organismes communautaires sans but lucratif comme les Infirmières de l’Ordre de Victoria.

« C’est de l’argent qui ne sert pas à prodiguer des soins ou à assurer aux PSSP des conditions de travail décentes, explique la présidente du secteur de la santé au SCFP-Ontario, Kelly O’Sullivan. Les patients ontariens méritent d’avoir un système public de soins à domicile. Malheureusement, l’un des partis d’opposition se tait et l’autre tient des propos alarmistes sur le registre. Cela n’aide en rien les PSSP et la clientèle des soins à domicile. On devrait plutôt se consacrer à mettre fin à l’exploitation des PSSP en leur accordant un nombre d’heures garanties, en stabilisant leurs horaires et en offrant plus de soins aux patients. »

Au lieu de laisser entendre que le registre est quelque chose dont on doit être « fier », la première ministre et le ministre de la Santé devraient, selon le SCFP-Ontario, profiter du dépôt du budget provincial pour « faire avancer le dossier de la normalisation du travail des PSSP en stabilisant les horaires et les conditions de travail, puis en ramenant graduellement le secteur vers un modèle de prestation sans but lucratif. Ce serait d’une grande aide pour les patients et les PSSP. »

Pour en savoir plus, contactez :

Kelly O’Sullivan, président du secteur de la santé au SCFP-Ontario
 416-529-9600


Candace Rennick, secrétaire-trésorière du SCFP-Ontario
 416-799-5109


Michael Hurley, vice-président principal du SCFP-Ontario
 416-884-0770


Stella Yeadon, service des communications du SCFP
 416-559-9300