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CHATHAM, Ont. – Malgré de graves problèmes de mobilité et un historique de problèmes aux genoux, la mère d’Anne Howley, Joyce, âgée de 84 ans, n’a droit comme soins à domicile qu’à trois visites d’une demi-heure par semaine du Centre d’accès aux soins communautaires (CASC) d’Erie St. Clair. Des cas comme celui de Mme Howley et de sa mère, la division ontarienne du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP-Ontario) en a recueilli des dizaines, par le biais d’une ligne d’écoute mise, depuis la fin de 2014, à la disposition des usagers des soins à domicile des régions de Windsor et de London.

Le SCFP avait lancé cette ligne après avoir appris de plusieurs sources qu’on réduisait gravement les soins à domicile dispensés aux patients et qu’on refusait de soigner des milliers d’autres personnes, partout dans le sud-ouest et l’est de la province.

En conférence de presse, aujourd’hui, à Chatham, Mme Howley a déclaré avoir décidé de téléphoner à la ligne d’écoute et de parler publiquement des soins dont sa mère a besoin parce que le gouvernement ne consacre pas assez d’argent aux soins à domicile : « Ma sœur et moi avons peur que maman perde le peu d’aide qu’elle reçoit présentement pour se laver. »

Mme Howley habite à London, en Ontario. Elle prend soin de sa mère avec l’aide de sa sœur qui fait la navette entre Chatham et le Michigan. En plus de travailler et de s’occuper chacune de leur famille, les deux sœurs font le lavage, le ménage et les commissions de leur mère et de son mari qui, lui, souffre de troubles cognitifs.

Le gouvernement continuant à fermer des lits hospitaliers et à réduire les services hospitaliers, sans augmenter le nombre de lits en soins de longue durée, la demande en soins à domicile connait une forte croissance.

« Le gouvernement prétend que les soins à domicile compenseront les coupures dans les hôpitaux et les soins de longue durée, mais ceux-ci n’offrent même pas aux patients actuels le niveau de soins qu’ils offraient l’an dernier », a expliqué le premier vice-président du SCFP-Ontario, Michael Hurley, à la conférence de presse.

Heather Duff affirme que dans l’est de l’Ontario, où elle travaille, peu de patients ont vu leurs heures de soins à domicile rétablies après les importantes réductions de services opérées par le CASC Champlain. Entretemps, dit-elle, « la liste d’attente s’allonge. Pour certains, l’attente peut durer neuf ou dix mois. »

Mme Howley a lancé un appel émouvant au ministre de la Santé en réclamant qu’il investisse dans toutes les facettes du système de santé ontarien, ce qui, pour elle, inclut le rétablissement des lits de convalescence et de soins chroniques dans les hôpitaux, ainsi qu’un financement nettement accru des soins à domicile pour combler les besoins croissants des patients qui ne trouvent plus de soins, ni à l’hôpital, ni dans les établissements de soins de longue durée.

Le SCFP encourage les patients en soins à domicile et leurs proches du sud-ouest de l’Ontario à téléphoner au 1-888-599-0770 pour raconter leur expérience.

Pour en savoir plus, contactez :

Stella Yeadon             

Service des communications du SCFP

(416) 559-9300