Lou Arab | Services des communications du SCFP​

Lorsque 80 000 résidents de Fort McMurray ont fui les feux de forêt, quelques personnes sont restées dans la ville. Certains évacués sont également revenus rapidement. Pourquoi? Parce que ces membres de la section locale 1505 du SCFP se sont mobilisés pour que les citoyens puissent compter sur des services publics fonctionnels à leur retour.

Firefighter putting out bush fire

Fort McMurray fait partie de la municipalité régionale de Wood Buffalo. La section locale 1505 représente un millier d’employés de cette municipalité, dont de nombreux membres sont restés sur place pour assurer le transport des premiers répondants, nettoyer la municipalité et distribuer l’eau potable.

Les chauffeurs d’autobus ont travaillé 86 heures par semaine, même quand les feux faisaient rage et que la qualité de l’air était mauvaise. Une journée, l’indice de la qualité de l’air a même atteint 38 sur une échelle variant habituellement de 1 à 10. Les chauffeurs, comme les autres travailleurs, devaient porter un respirateur conçu pour les pompiers.

Les syndiqués ont mis à niveau les systèmes d’eau, purgé l’eau contaminée des réservoirs, fermé l’alimentation en eau des propriétés détruites, rincé les canalisations et surveillé la qualité de l’eau.

Sur place ou non, tous les résidents ont vécu des moments tendus.

« Tout le monde vit beaucoup d’anxiété. Les évacués veulent retourner chez eux, alors que les travailleurs qui sont à pied d’œuvre déambulent dans une ville fantôme », a raconté la présidente de la section locale 1505, Julie O’Brien.

La présidente Julie O’Brien et le vice-président Joe McIsaac ont eu l’autorisation de se rendre à Fort McMurray pour rencontrer leurs membres.

« Nous tenions à être là. Le niveau de stress est élevé et les conflits s’enveniment parfois inutilement. En étant sur place, nous pouvons mieux représenter nos membres et constater les besoins par nous-mêmes », a souligné Julie O’Brien.

Le bien-être des membres du SCFP était au cœur de leurs préoccupations lors de cette visite. « Après un événement aussi tragique, c’est important de prendre soin les uns des autres, comme nous le faisons au SCFP », a-t-elle conclu.