Yacht in wide open water approaching a dollar sign shaped islandLes infrastructures publiques privatisées et les projets en PPP peuvent être si rentables que les entreprises privées s’en départissent souvent quelques années plus tard pour réaliser d’importants profits.

Plus souvent qu’autrement, les nouveaux propriétaires, habituellement des fonds d’immobilisations, des fonds spéculatifs ou des fonds de placements privés et des sociétés de portefeuille, sont installés dans des paradis fiscaux. L’expert Dexter Whitefield a récemment découvert que les trois quarts des 735 PPP en cours au Royaume-Uni appartiennent au moins en partie à l’un des 12 fonds d’investissement à l’étranger basés dans des paradis fiscaux. Près de la moitié de ces projets en PPP sont contrôlés en majorité par ces 12 fonds. Les cinq plus grands font n’ont payé aucun impôt au Royaume-Uni, même s’ils ont réalisé des profits de 3 milliards de dollars canadiens entre 2011 et 2015.

De plus en plus de projets de PPP canadiens, dont des routes et des hôpitaux, sont acquis par des multinationales étrangères basées dans des paradis fiscaux. Non seulement nos gouvernements sont privés de revenus fiscaux, mais nos infrastructures publiques se retrouvent sous le contrôle d’entreprises étrangères qui ne visent qu’à soutirer le maximum aux usagers, aux gouvernements et aux travailleurs.

La propriété étrangère confère d’ailleurs encore plus de contrôle aux entreprises parce que les clauses de protection des investisseurs contenues dans les ententes commerciales leur permettent de poursuivre les gouvernements pour perte de profit potentielle.