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Le SAMS fait des ravages dans les bureaux d’aide sociale

KINGSTON, ON – À Kingston, les personnes vulnérables qui comptent sur l’aide sociale continuent de souffrir de la mise en œuvre chaotique d’un nouveau système de gestion des cas dans les bureaux locaux d’Ontario au travail et du Programme ontarien de soutien aux personnes handicapées, affirment des membres du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP).

Des milliers de familles et de personnes de la région de Kingston bénéficiaires de l’aide sociale sont aux prises avec les conséquences de paiements en retard, inexacts ou inexistants, malgré les efforts déployés par les travailleuses et travailleurs pour fonctionner avec un système qui plonge les deux groupes dans le chaos.

Le Système de gestion de l’aide sociale (SAMS) est un nouveau système qui a été instauré pour Ontario au travail et le Programme ontarien de soutien aux personnes handicapées au début de novembre. Malgré de nombreux mois de retard et des essais à l’échelle provinciale, le SAMS est une source de stress et d’inquiétude pour les clients et les travailleurs dont la tâche consiste à fournir une aide financière aux Ontariens vulnérables.

« Les gestionnaires de cas et d’autres employés se retrouvent dans une situation impossible. Leur travail est d’aider les familles et les personnes dans le besoin, mais ils se sentent entravés, frustrés et désemparés », selon Adam Bol, président de la section locale 109 du SCFP à Kingston.

Le sentiment de M. Bol est partagé par des centaines de responsables de cas partout dans la province qui ont répondu à un sondage anonyme mené par le SCFP.  Les travailleuses et travailleurs de première ligne ont sonné l’alarme la semaine dernière au sujet du nouveau système informatique et du chaos qu’il a créé dans les milieux de travail de l’Ontario.

Les membres du SCFP de Kingston racontent des histoires déchirantes de vies bouleversées par des paiements manquants, en retard ou inexacts, par des erreurs de système et par l’incapacité à compléter les dossiers. En même temps, le stress au travail a atteint des niveaux intolérables, les travailleurs s’efforçant de naviguer dans un système truffé d’erreurs et de problèmes de conversion. Les employés soulignent également que le nouveau système est un « cauchemar ergonomique » qui entraînera une hausse des blessures professionnelles, comme les microtraumatismes répétés.

Les participants à l’enquête affirment que les processus fastidieux et inefficaces du nouveau système entraînent des retards importants, ce qui empêche les travailleurs de fournir rapidement un service opportun et personnalisé aux clients. Les travailleurs parlent aussi d’une augmentation radicale du temps consacré à la saisie de données et des possibilités d’atteintes à la vie privée.

Voici quelques commentaires des travailleuses et travailleurs des bureaux d’Ontario au travail de Kingston :

  • Le SAMS n’est convivial ni pour les utilisateurs, ni pour les clients.
  • Le SAMS est le pire programme possible pour le type de travail quotidien effectué par le personnel de première ligne.
  • Nous passons tellement de temps et d’énergie à satisfaire un programme informatique que le niveau de service aux clients en souffre.  Avec tout ce « cliquetage » et cette frustration, il ne faut oublier que ce sont de vrais êtres humains (les clients) qui comptent sur nous.
  • Nous ne pouvons pas offrir la même chose qu’avant.  En plus de ne pas répondre à nos besoins, le système et la nouvelle technologie n’arrivent pas à combler ceux de nos clients. Éliminez [SAMS] et concentrez-vous sur les vraies personnes qui méritent mieux.
  • Frustration causée par le programme, temps trop long pour remplir une simple inscription et manque de soutien.
  • Même si les problèmes de conversion se règlent, ce qui prendra des mois, le SAMS est un système exécrable et ne convient pas au fonctionnement de l’aide sociale.
  • Il est évident qu’aucun travailleur de première ligne n’a participé à la conception du système.

Pour en savoir plus :
Adam Bol
Président, section locale 109 du SCFP
 613 484-0871

Kathy Todd
Conseillère syndicale
613 542-2069, poste 227

Mary Unan
Communications du SCFP
905 739-3999, poste 240 ou 647 390-9839