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TORONTO, Ont. – En continuant de retirer des chirurgies aux hôpitaux publics pour les confier en sous-traitance aux cliniques privées, le gouvernement ontarien ferme les yeux sur les preuves accablantes qui démontrent que cette manière de faire met la santé des patients en danger. Le président du Conseil des syndicats d’hôpitaux de l’Ontario (CSHO), Michael Hurley, attire l’attention sur l’exemple de l’Angleterre, où les cliniques privées blessent des patients.

Selon le journal The Guardian, on a suspendu, cette semaine, les chirurgies prévues dans une clinique privée de Devon, le temps d’enquêter sur les cas de 19 patients, dont plusieurs ont souffert de complications. Il y a quelques semaines à peine, on apprenait que des dizaines de patients d’une autre clinique privée avaient souffert d’une baisse d’acuité visuelle, de douleur et d’inconfort; un patient de 84 ans a même perdu complètement la vue. Le gouvernement a annulé le contrat de ce fournisseur après que 60 patients aient fait état de complications à la suite d’une opération.

Depuis 10 ans, l’Angleterre expérimente avec le recours croissant aux cliniques privées (souvent à but lucratif) pour les chirurgies de la cataracte, de la hanche et du genou, ainsi que pour les endoscopies, des procédures dont se chargeaient les hôpitaux publics auparavant.

Avant les dernières élections ontariennes, en juin, l’ancienne ministre libérale de la Santé (on lui a confié un autre ministère depuis) avait annoncé que son gouvernement retirerait ces procédures aux hôpitaux d’ici pour les confier au privé, comme dans le modèle britannique.

« Les médias britanniques rapportent de nouvelles histoires d’horreur chaque semaine, raconte M. Hurley. Il en ressort que la santé des patients est plus à risque au privé. Certains patients subissent des blessures graves et d’autres complications postopératoires. Le nombre croissant de patients blessés dans des cliniques privées devraient servir de signal d’alarme au ministre de la Santé : n’infligez pas ce modèle à des Ontariens sans défense! »

Les médecins britanniques se sont prononcés maintes fois contre la sous-traitance des chirurgies, même les plus courantes, en raison du risque accru que courent les patients et du fait que cela coûtera plus cher au système de santé public.

M. Hurley prie le nouveau ministre ontarien de la Santé, Eric Hoskins, d’examiner soigneusement les faits qui émergent dans le dossier de la sous-traitance des chirurgies en Angleterre et de ne pas implanter cet échec chez nous.

Pour en savoir plus, contactez :

Michael Hurley

Président du Conseil des syndicats d’hôpitaux de l’Ontario (CSHO-SCFP)
 416-884-0770

Stella Yeadon

Service des communications du Syndicat canadien de la fonction publique
 416-559-9300