Message d'avertissement

Attention : cette page est tirée de nos archives. Il se pourrait que notre site Internet contienne des informations plus récentes sur ce sujet. Pour le savoir, utilisez notre moteur de recherche.

L’écart salarial entre les sexes pénalise les travailleuses en services de garde. C’est pourquoi celles-ci ont réclamé un budget spécifique pour combler cet écart à une assemblée populaire organisée par le gouvernement ontarien.

Des membres de la section locale 2204 du SCFP ont pris la parole à cette assemblée, tenue à Ottawa le 12 novembre, pour expliquer que leur salaire est pris au piège entre le sous-financement gouvernemental et des frais de garde déjà élevés. La section locale 2204 représente 300 travailleuses en services de garde dans 13 agences de l’Est ontarien.

« Les fournisseuses de soins sont pénalisées en raison de la nature de leur travail, a expliqué Janet Fredette, une employée de la garderie Centretown Parents’ Cooperative Daycare à Ottawa. Prendre soin des enfants, les éduquer, sont des tâches qui relevaient traditionnellement – et qui relèvent encore aujourd’hui en grande partie – des femmes, sans rémunération. »

En 2010, le salaire moyen des éducatrices et des aides-éducatrices de la petite enfance en Ontario était de 22 339 $, soit environ la moitié de ce que gagnait un technicien en montage et en entretien d’installations de câblodistribution, soit 44 000 $.

Jackie Dwyer, une travailleuse en garderie membre de la section locale 2204, a décrit la redistribution actuelle, à Ottawa, des subventions salariales des années 80 et 90. Ces subventions visaient à rehausser les salaires et à aider les garderies à se conformer à l’équité salariale. De nos jours, la Ville d’Ottawa réaffecte les subventions à d’autres travailleurs à faible revenu, ce qui risque d’affecter le salaire des employées de garderies et même de forcer la fermeture de certaines garderies. Or, on aurait pu éviter cette situation en intégrant les subventions au salaire de base.

Selon un sondage de 2009-2010, 19 pour cent seulement des garderies ontariennes qui ont répondu avaient comblé l’écart salarial conformément à la réglementation sur l’équité salariale.

« Les employeurs sans but lucratif ont de la difficulté à budgéter le point de pourcentage supplémentaire sur la masse salariale pour couvrir, d’année en année, l’équité salariale par comparaison avec des organisations de l’extérieur », a expliqué Mme Fredette. Cette méthode de comparaison est appliquée aux lieux de travail à prédominance féminine, là où il existe peu de classes d’emploi masculines pouvant servir de point de comparaison. En Ontario, les femmes constituent 87 pour cent de la main-d’œuvre dans les garderies.

Mme Fredette a réclamé du gouvernement provincial la création d’un fonds réservé à l’équité salariale dans le secteur public et parapublic, pour qu’on puisse respecter le droit des travailleuses à un salaire équitable.

Pour en savoir plus sur cette problématique :