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WINNIPEG - Il y a cent ans aujourd’hui que les femmes du Manitoba sont devenues les premières au Canada à obtenir le droit de vote et le droit d’être élues aux élections provinciales.

« Les femmes comme Nellie McClung ont été des pionnières pour toutes celles qui sont venues par la suite », a déclaré Kelly Moist, présidente du SCFP-Manitoba. « Au Manitoba, nous avons une forte tradition de militantisme et de lutte pour la justice sociale, et nous sommes fiers de nos fortes racines féministes. »

Le mouvement ouvrier et le mouvement féministe ont toujours eu des liens étroits tout au long de l’histoire et ont partagé de nombreux combats pour la justice sociale. Aujourd’hui, les droits des femmes continuent à faire rage.

Les femmes sont parmi les travailleurs les moins bien rémunérés dans l’ensemble du pays, et elles sont plus susceptibles de ne pas bénéficier du même niveau de pension de retraite ou d’avantages sociaux que les hommes, en raison du type de travail qu’elles effectuent. Les emplois dans les secteurs de la santé, des soins aux enfants, de l’éducation et des services sociaux sont encore parmi les moins bien rémunérés au Canada, et ce n’est pas par coïncidence que ces emplois sont essentiellement occupés par les femmes et les nouveaux arrivants.

Nous devons être reconnaissants envers le gouvernement du Manitoba pour nos augmentations salariales régulières, ses efforts visant à augmenter les salaires dans les secteurs les moins bien rémunérés, ainsi que le soutien des travailleuses et travailleurs des secteurs de l’intégration communautaire et des services de garde à l’enfance. La province a aussi constamment augmenté le salaire minimum, mais l’écart de rémunération existe toujours et doit être corrigé.

Le Manitoba a également été un chef de file dans l’élimination des obstacles pour les travailleurs transgenres, et la Division scolaire de Winnipeg élabore présentement une politique afin de s’assurer que l’on s’adresse aux élèves et aux membres du personnel en utilisant les pronoms de leur choix.

« La lutte pour l’égalité entre les sexes se poursuit encore, à ce jour. Le travail des femmes est toujours dévalorisé et n’inspire pas autant de respect que celui des hommes », a déclaré Kelly Moist. Nous avons la responsabilité, dans le mouvement syndical, de lutter pour les droits des femmes au travail, et nous continuerons à insister pour obtenir des contrats équitables qui garantissent que chaque personne soit traitée équitablement, indépendamment de son sexe ou de son expression sexuelle.

Les femmes et les filles autochtones du Manitoba et du Canada sont toujours confrontées à des taux anormalement élevés de violence fondée sur le sexe et motivée par la race, et le Manitoba est un centre de militantisme de la base luttant contre le racisme et la misogynie.

Il est également important de souligner aujourd’hui que ce ne sont pas toutes les femmes qui ont obtenu le droit de vote le 28 janvier 1916.  Les femmes autochtones et de nombreuses femmes immigrantes ont été exclues.

Ce n’est pas avant 1947 que les femmes chinoises et indo-canadiennes (et les hommes) ont obtenu le droit de vote. Les femmes japonaises (et les hommes) l’ont obtenu en 1948.

En 1952, les femmes autochtones et (les hommes) ont obtenu le droit de vote, mais il a fallu attendre jusqu’en 1960 pour que les femmes autochtones (et les hommes) soient autorisées à se présenter aux élections sans renoncer à leurs droits issus des traités.

Le SCFP-Manitoba représente 25 000 membres des secteurs de la santé, de l’éducation, des municipalités, des bibliothèques, des universités, des services sociaux, des services publics, des transports, des services d’urgence et des compagnies aériennes.

Renseignements :
David Jacks
Communications du SCFP
 204-801-7339